Au foirail des petits ruminants de Dahra-Djolof, Saer Seck marchand de bétail constate soudain la disparition de son porte monnaie contenant 10.500F. Dans sa tête, le geste qui l’aurait fait perdre le porte monnaie est celui là qu’il a accompli lorsqu’il tentait de rabattre un de ses moutons qui tentait de s’évader. Aussitôt qu’il s’en est rendu compte, il en informe toute l’assistance, les potentiels témoins de ses moindres gestes. Saer supplie tous de ne pas quitter les lieux afin de procéder à une fouille au corps à corps si nécessaire. Non content de l’apparente inélégance de la fouille, et se sentant coupable du larron, Bouna FALL a quitté seul les lieux. Et en catastrophe à bord de sa charrette. Persuadés de la culpabilité du charretier, les gens l’ont poursuivi par des cris au voleur. Arrivé à un coin de rue, Bouna entre en catimini dans un domicile où il jette le porte monnaie en présence de témoins oculaires. Le pauvre Bouna FALL! Face à la marrée humaine, il n’a eu pour subterfuge que se plaindre d’être «accusé injustement». Aucune circonstance ne lui a été favorable. Bouna FALL est déféré au parquet à Linguère pour vol au moment. Saer, quant à lui, est entré en possession de son portefeuille entier
Masse Ndiaye Correspondant permanent