« Mon Point de Vue » de ce mois s’interroge quant au devenir du Djolof après les élections locales du 29 JUIN 2014. Cette date marquera-t-elle (positivement) la situation socio-économique de ce terroir Ô combien riche en histoire et en ressources. Je prends mon clavier pour, après une analyse du contexte, partager mon point de vue avec vous chers lecteurs et abonnés de Djolofactu.
Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socio-économique du Sénégal en général et du Djolof en particulier. Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.
« L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Sénégalais, j’agis !
« Mon Point de Vue » de ce mois s’interroge quant au devenir du Djolof après les élections locales du 29 JUIN 2014. Cette date marquera-t-elle (positivement) la situation socio-économique de ce terroir Ô combien riche en histoire et en ressources. Je prends mon clavier pour, après une analyse du contexte, partager mon point de vue avec vous chers lecteurs et abonnés de Djolofactu.
Nos sociétés sont depuis quelques décennies marquées par la montée de valeurs d’individualisation. La réalisation et l’épanouissement des individus deviennent la valeur centrale de nos sociétés. Dans tous les domaines de la vie, les individus se veulent originaux, ils veulent réfléchir leurs choix et ne pas se les laisser dicter par la tradition, leurs parents, les habitudes, les maîtres à pensée, les institutions… Les choix ne sont en rien automatiques mais se font dans le tâtonnement et les hésitations, chacun estimant avoir le droit de faire ses expériences, d’éprouver ce qui fait sens pour lui. Avant de se décider, aussi bien en matière familiale que professionnelle, religieuse ou politique, chacun veut avoir de bonnes raisons d’agir. Que ce choix se fasse avec la plus grande responsabilité. On ne doit plus voter seulement par devoir civique, parce que le bon citoyen devrait le faire, on doit avoir de bonnes raisons de choisir un candidat plutôt qu’un autre.
Le Djolof a toujours regorgé de brillants personnages sur la scène nationale, mais hélas, la population n’en a jamais bénéficié. La frustration est grande, l’attente longue, l’émergence de la localité s’impose. Ces conditions rendront la tâche difficile au futur maire. Donc il est de notre devoir de l’accompagner dans sa mission. Finit le maire magicien qui décide à la place du peuple. Dans le contexte où le développement local s'oriente de plus en plus vers une autre organisation institutionnelle où l'acteur s'inscrit comme « inter-acteur », le futur maire devra être celui qui saura le mieux cerner les besoins des populations et qui pourra mettre en place des dispositifs, des réalisations susceptibles de créer de la valeur. Ce n’est que dans cette condition que nous pourrions faire émerger le Djolof. Il nous faudra éviter le vote systématique à tout prix et essayer de mettre en avant l’intérêt du Djolof. Autrement nous assisterons comme il le fût jadis à une situation léthargique, qui ne fera que fondre tout espoir d’émergence.
Au moment où les jeunes manquent d’emploi, les éleveurs réclament une sécurisation contre le vol de bétail, certains villages non électrifiés s’insurgent contre l’état, il est du devoir de tout Djolof, de faire son choix le plus objectivement possible pour que dans les cinq années à venir que nous puissions voir le Djolof sur les rails de l’émergence. Le tournant est décisif, il est de notre rôle de tout faire pour ne pas rater le coche. Ces élections seront aussi une occasion pour le terroir de montrer encore une fois sa maturité, sa démocratie. A l’état actuel des choses, l’observation des tendances passées permet surtout d’entrevoir ce que pourra être le climat du 29 Juin, mais pas de vraiment prévoir les résultats. Beaucoup d’inconnus planent encore sur le scrutin. Mais quoi qu’il en soit, nous sommes dans l’obligation de voter pour le meilleur candidat.
Un maire doit incarner l'unité de la commune. Il occupe une position sociale centrale, au croisement de réseaux divers. Il protège le groupe. C'est un élu du "sol", un autochtone … sauf à avoir montré son intégration au groupe, sa conformité à ses valeurs. Il doit éviter toute faute de goût, toute dissonance par rapport au groupe. Le maire est aussi un meneur d'hommes, un lutteur…,d'abord contre l' « Etat », pour la population. Ces éléments expliquent qu'on ne peut parler de nationalisation ou de politisation (au sens classique) des élections municipales. Elles échapperaient à la logique gauche / droite.
« Aucun développement local ne ressemble à un autre. Il n'y a pas de « recette » du développement local et chaque cas constitue une «signature » spécifique. Miser sur une reproduction ou un transfert possible semble en ce domaine aléatoire, selon ce que Coudrieux nomme le postulat d'indétermination: « Le développement relève des interfaces, des entredeux et les connexions inter systémiques ne se font jamais de la même façon; autrement dit, les mêmes causes ne produisent jamais les mêmes effets, les situations sont et restent indéterminées. Dans tout système, plusieurs possibilités potentielles existent simultanément. Ce qui rend toute évolution imprévisible. C'est le postulat d'indétermination »
Maguette SARR
« Mon Point de Vue – Etape 10 »
Email : leboyjolof@gmail.com
Téléphone : 765414510
« Si l'homme décide de servir le politique, qu'il le fasse, mais en gardant ses distances avec l'engagement politique (esprit partisan), parce que l'organe politique se comportera comme une machine envers l'homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »