Le Sénégal connait depuis quelques jours une sorte d’ébullition de son landerneau politique, attisé par un bruyant voyage d’Abdoulaye WADE au Sénégal.
Il faut dire que le PDS en désuétude depuis la chute du Vieux, a trouvé dans ce voyage les moyens de battre le rappel des troupes et la riposte pour freiner cette frénésie de l’appareil judiciaire a débusquer les parvenus, et autres enrichis subitement sous le régime sopiste. Tout le monde politique est secoué ; chacun essaie dans ce brouhaha de tirer son épingle du jeu et la cible dans cette affaire est bien entendu Macky SALL et son régime indéfini car ne pouvant se réclamer officiellement d’aucun courant de pensée. Quand on parle des libéraux dans ce pays on pense à la Wadésie que le vieux chef ne vit à présent que pour mettre en selle son fils emprisonné, qu’il s’agit de libérer avant d’en faire le leader et remplaçant incontournable devant « se retrouver au deuxième tour de la présidentielle de 2017 face à Macky SALL ». La messe est dite pour ainsi dire, à l’intention de tous les ambitieux qui pourraient se mettre à rêver de pouvoir remplacer la vieille constante. Seule une personne semble avoir l’intelligence suprême et la capacité inébranlable pour cela et il se nomme Wade, Karim Meissa de son prénom, français depuis toujours, sénégalais aussi depuis 2002. C’est bien au nom de cette intelligence inégalée, décrétée par son père, qu’il a été ministre du ciel et de la terre, de l’eau et du feu, de l’inspiration et de l’expiration. Il faut constater que les membres du PDS ont depuis longtemps accepté cette situation qui semble porter leur caution solidaire au nom de je ne sais quel compromis. Wade nous avait dit que chaque sénégalais avait un prix et curieusement toutes ces personnes qui se font convoquer ou suspecter dans la traque des biens mal acquis ont une réponse commune : « Wade m’a enrichi en puisant dans ses pouvoirs discrétionnaires et dans les fonds politiques. »
Idrissa SECK est aussi rentré au bercail, et a lui aussi essayé de marquer son territoire en balançant des vertes et des pas mûres dans les champs du régime. Il ne s’est pas privé de reconvoquer l’enrichissement du président comme pour se justifier de sa propre richesse. Il a ce faisant soulever l’ire de son ex ami Souleymane Jules DIOP qui peine à se réconcilier avec ses auditeurs de Degg Deug et avec toute cette diaspora qui se sent flouée par cet homme qui a pendant longtemps incarné le combat contre la gabegie wadiste et la dévolution monarchique. Il est claire qu’on peut trouver beaucoup à redire au sujet de Jules DIOP et de Latif Coulibaly. Les sorties de Jules DIOP et de Maitre Nafissatou DIOP CISSE en disent très long sur la crédibilité du Sieur SECK, qui s’est souvent défini comme l’actionnaire majoritaire du SOPI. L’opposition de Rewmi n’est donc qu’une opposition de personne, Idy et ses sbires pensant que Macky ne vaut pas mieux qu’eux pour diriger ce pays. Les arguments peu convaincants et franchement non productifs qu’ils servent laissent croire qu’ils n’ont aucune alternative politique à proposer.
Mais finalement Macky et son APR sont de quelle obédience politique ?
Le peuple qui doit juger cette opposition en question devra certainement avoir réponse à cette incertitude pour pouvoir déterminer ses propres critères de jugement, le moment venu. On serait tenté de dire que l’APR est d’obédience libérale comme l’a dit un de ses responsable pour corriger un Seydou Gueye déclarant la neutralité pour mettre à l’aise les nombreux souteneurs socialistes et affiliés, et éviter de mettre en péril les projets de fusion annoncés avec des partenaires comme l’AFP.
Depuis peu pourtant on assiste dans le Macky au recyclage à tour de bras de brebis déclarées galeuses et impropres. La facilité avec laquelle cela se produit est bien expliquée par la proximité de Macky avec ces anciens frères et sœurs de parti et nous conforte bien dans l’idée que l’APR est bien une scission libérale du PDS. Cela est une évidence criarde !
Pour préparer des locales très mal amorcées avec tout ce tintamarre autour de la confection des listes et toutes les incertitudes liées au nouveau code et aux injonctions de l’acte III, qui viennent changer substantiellement les règles du jeu et la finalité même de la décentralisation, le pouvoir en place ne recule devant rien et il y’a fort à craindre que la nature profonde des partis comme le PS qui a beaucoup à perdre dans les joutes électorales à venir, ne mettent un point final à Benno Bokk Yakaar.
Pourtant ces partis supposés être naturellement l’alternative politique au libéralisme, et donc les opposants naturels au régime actuel, ne peuvent plus à ce stade de leur engagement et de leur choix d’alliance, faire figure d’opposition au régime. Cela n’aurait ni le goût ni la couleur d’une opposition crédible.
Finalement il faut croire que les politiques au Sénégal ne contribuent qu’à bloquer les politiques de développement et nuisent fortement à l’émergence de notre peuple, de nos économies. Souleymane Bachir DIAGNE l’éminent professeur et philosophe nous bien expliqué la faute de l’occident, qui a forcé le sens et le pas de marche de notre pays au détriment de l’émergence en nous parant très tôt de démocratie. C’est ainsi que pendant que les syndicats s’employaient à assurer le contrôle de nos états, des pays comme la Corée du Sud qui étaient au même niveau de développement en 1960 ont réussi un grand bond en matière de développement, facilité par le régime de dictature qui a prévalu, et qui a forcé le pas vers l’émergence.
Au nom de cette réussite corrélée à la dictature il est aujourd’hui possible de suggérer au régime de Macky SALL, non pas de faire dans la dictature, mais d’être très ferme avec ces soi disants opposants qui n’ont rien à proposer à part le déni des hommes en commençant par le président SALL qui leur semble être un alter égo à ne pas ménager. Il faut bien soutenir la mise en place d’une haute cour de justice pour juger tous ces flagorneurs politiques et pourquoi ne pas, penser sérieusement à s’occuper de WADE, qui a véritablement mis en péril notre pays. Il est à parier que Wade est traduisible pour haute trahison au vu de toutes les malversations et détournements de fonds et d’objectifs dont lui et son régime se sont rendus coupables. Au nom des principes on ne peut pas supporter le bordel et le désordre public, en défendant Wade qu’on a combattu corps et âme, n’en déplaise Françoise Hélène GAYE qui crie au scandale. Le vrai scandale c’est d’accepter d’hypothéquer le développement de ce pays au nom de nos postures politiques et politiciennes. C’est bien ce que devrait dire cet autre « politologue » docteur en droit, je veux nommer El Hadji Oumar DIOP mon « tourando », qui au lieu de situer ce que devrait être l’opposition, dans l’idéologie et la méthodologie, nous appelle au respect vis-à-vis de l’opposition de Wade qui n’a rien à faire du Sénégal et qui ne s’excite que pour sauver son fils qui a été l’un des seuls ordonnateurs du Sénégal, et qui a dilapidé nos deniers sans s’émouvoir. Ce pays appartient aussi aux générations futures, à leur nom et au nom de l’émergence je supporterai toutes les fermetés de Macky SALL vis-à-vis de la Wadésie et affiliés.
A ce jour les seuls analystes et chroniqueurs sérieux du landerneau politique sénégalais, semblent être les responsabilistes actifs comme Alioune SALL et son panel du vendredi, qui ont eux au moins, le courage de leurs déclarations qui collent bien à la vérité et rien d’autre, au nom de Dieu tout puissant.
L’opposition en question, le peuple y apportera une réponse, Assurément.
Duc de Diapal
Duc de Diapal