Le Sénégal est un pays « prioritaire » pour les investissements britanniques dans le cadre de la finance verte. L’ambassadeur adjoint du gouvernement britannique au Sénégal en a fait écho lors d’une table ronde organisée par Fsd Africa.

« (…) j’ai le plaisir d’annoncer que le Sénégal a été sélectionné comme pays prioritaire pour les nouveaux partenariats d’investissements britanniques (BIP) du gouvernement britannique », a déclaré Jonathan Croft.
 
Dans ce cadre, ajoute-t-il : « nous fournirons 1 million de livres sterling, soit 770 millions de francs Cfa, pour une nouvelle expertise technique axée sur la croissance verte et inclusive et sur le commerce ».
 
Il a aussi indiqué que les relations entre le Royaume-Uni et le Sénégal sont particulièrement stimulantes, notamment en ce qui concerne l’énergie et le climat.
 
« Nous sommes l’un des partenaires avec lesquels le Sénégal vient de signer un partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), dans le cadre duquel le Sénégal s’est engagé à porter la part de ses énergies renouvelables à 40% d’ici à 2030, les partenaires du G7 se sont engagés à fournir 2,5 milliards de dollars pour soutenir cet objectif », lance-t-il.
 
En travaillant en partenariat avec le secteur privé, l’ambassadeur adjoint britannique au Sénégal dit qu’ils se concentreront sur quatre domaines clés que sont la promotion de l’investissement étranger direct dans le secteur manufacturier ; la promotion de l’innovation dans l’économie circulaire et la gestion des déchets.
 
Il s’agira également de stimuler les exportations sénégalaises vers le Royaume-Uni; et enfin de soutenir le Sénégal dans sa transition énergétique et sa résilience climatique, afin de mettre en œuvre le nouvel accord JETP (Just Energy Transition Partnership) qui vient d’être signé avec le G7.
 
Pour Papa Moda Loum, Fsd est une agence de développement britannique qui soutient le développement des marchés de capitaux en Afrique.
 
Le spécialiste en marché des capitaux à Fsd Africa a indiqué que « la place de la finance verte au Sénégal peut être considérée comme primaire et qu’il y a énormément de travail à faire dans ce sens ».
 
Il souligne à ce titre qu’il est important de mobiliser les acteurs économiques sénégalais afin de discuter des instruments de financement vert, de financement durable.
 
Pour soutenir les efforts de mobilisation des instruments de financement vert, M. Loum souligne qu’ils ont réuni, dans le cadre de cette table ronde, les acteurs publics et privés dans le but de mener des échanges dans ce cadre.
 
Le directeur général en charge de l’intérim à Umoa-Titres a magnifié leur « partenariat avec Fsd Africa depuis 2017 ». Banassi Ouattara souligne dans la foulée que les Etats africains peuvent tirer profit des financements adossés à la finance verte au niveau mondial.
 
20 mille milliards de francs Cfa mobilisés
 
Lors du panel organisé à l’occasion, il a été relevé qu’environ 20 mille milliards de francs Cfa ont été mobilisés sur le marché financier de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) entre 2013 et 2023.
 
Ces ressources mobilisées sur le marché financier de l’Uemoa concernent 13 mille milliards de francs Cfa pour les adjudications et le reste pour les syndications.
 
Par ailleurs, le secteur privé a été invité à « s’engager davantage dans le financement des financements des économies ».
 
Bassirou MBAYE

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