Même si les salaires des agents de l’État ont été virés depuis mardi, les clients de La Poste des bureaux de Dahra et de Linguère courent toujours derrière leur argent. Ces « gorgorlous », composés principalement de mères et de pères  de famille, risquent de ne pas passer une bonne fête de Tabaski, faute d’argent. Chaque fois, les receveurs les informent que les salaires ne sont pas encore disponibles dans leurs comptes.

Une situation douloureuse que vivent les clients de La Poste dans le Djoloff, à la veille de la Tabaski où la plupart courent derrière un mouton pour la fête.
Tous ceux  qui perçoivent leurs salaires dans les bureaux de Poste de Linguère ou de Dahra  se trouvent dans cette situation inconfortable, nous renseigne un  surveillant  en service dans un collège  d’enseignement moyen, qui requiert  l’anonymat. «La Poste nous fait subir un énorme  préjudice. Nous sommes à la veille de la Tabaski  et jusqu’à présent, nous n’avons pas encore perçu nos salaires. Nous contractons  des dettes un peu partout pour subvenir aux besoins familiaux», se désole-t-il.
Des pères et des mères  de famille sans le sou, à 24 heures de la Tabaski,  c’est vraiment déplorable, peste Alassane Cissé, un enseignant dans une école élémentaire. À Linguère, les clients  de La Poste se disent peinés par le retard de paiement des salaires. Ils demandent à  l’État un changement de domiciliation de leurs salaires, étant donné que La Poste n’est plus en mesure d’honorer ses engagements.

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