Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socio-économique du Sénégal en général et du Djolof en particulier. Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.
« L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Sénégalais, j’agis !

« Un esprit saint dans un corps sain » tel est l’adage couramment employé pour dire qu’il est impossible de penser et d’agir si nous ne sommes pas dans les dispositions physiques de le faire. Mon Point de Vue de ce mois traite de ce sujet qu’est la santé en milieu local.

 Depuis l'apparition des doctrines hygiénistes au 19e siècle la santé constitue un facteur structurant majeur de la ville et de l'espace urbain. Grâce à la participation des acteurs davantage sociaux ou « communautaires », une dynamique originale de développement local prend racine dans plusieurs régions du Québec et élargit la sphère du développement pour inclure quasiment toutes les facettes de l’existence humaine et non pas sa seule composante économique.

Une telle vision du développement local — globale, « holistique » et visant l’ensemble du cadre de vie — intègre les questions relatives à la santé de la population, tant celles de la disponibilité et de la qualité des services de santé et des services sociaux que celle du rôle des établissements et des organismes y œuvrant sur le plan du développement local.

La carte des inégalités de santé, dessinée à partir des indicateurs de mortalité, se révèle très proche d'autres cartes sur l'accès aux services ou la santé économique des territoires. Si bien que "la variété des situations sanitaires locales observées constitue un excellent marqueur de l'inégale développement des territoires". Et, sans grande surprise, ce sont les habitants des zones rurales isolées ou des quartiers urbains défavorisés qui rencontrent les plus grandes difficultés. Pour autant, les seuls critères économiques (marché de l'emploi, revenu moyen) ou sociaux (concentration des familles ou des personnes âgées dans certains espaces) ne sont pas seuls en cause : "à statut social équivalent, les différentiels géographiques de mortalité persistent".
Ce sont alors d'autres déterminants de santé qui entrent en ligne de compte : accès aux services sociaux ou de soins, offre de transport, campagnes publiques de promotion de la santé, conditions climatiques, pollution… et culture locale. Ainsi,"l'enclavement renforcé" de certaines zones semble favoriser "l'adoption de normes locales tant dans les comportements à risque que dans les rapports à la maladie et aux soins".

Le développement local repose également sur l’idée d’un développement endogène, c’est-à-dire à partir des forces et des ressources du milieu.  À l’inverse, dans le domaine de la santé, on est habitué plutôt au développement exogène, c’est-à-dire où les connaissances et les ressources se situent davantage à l’extérieur du milieu local et qui doivent être importées.  De plus, les grandes orientations sur le plan de la santé ont toujours été décidées au niveau national et leur mise en œuvre souvent le fruit d’une concertation régionale.  Ceci se heurte à l’idée d’une prise en charge locale à partir des priorités décidées localement et de l’utilisation des ressources disponibles localement.

Au Djolof, bien qu’il existe des structures sanitaires de qualité dans certaines localités, il n’en demeure pas moins qu’un déficit de districts sanitaires est à noter. L’état de santé de la population tant physique que moral doit être au cœur des préoccupations. Améliorer la salubrité d’un logement, aider une personne analphabète à apprendre à lire et même favoriser l’intégration au marché du travail d’un jeune sans emploi peuvent constituer des actions concrètes sur les déterminants de la santé. Pour réduire les problèmes de santé physique et les problèmes sociaux prédominants, il serait judicieux préconise le renforcement du potentiel des personnes, le soutien des milieux de vie et le développement des environnements sains et sécuritaires, l’amélioration des conditions de vie, l’action avec et pour les groupes vulnérables, la concertation intersectorielle et l’orientation du système de santé et de services sociaux vers les solutions les plus efficaces et les moins coûteuses. Ces stratégies s’imbriquent bien avec celles du développement local et régional, pourvu que le développement dépasse la simple croissance économique.


« Les chercheurs plaident pour des politiques locales de santé, basées sur une étude fine de la situation sanitaire et socile, et axées sur "un large spectre de déterminants : cadre de vie, emploi, éducation, transports, culture, accès aux droits"…
Enfin, pour eux, il s'agit de comprendre "que la santé n'est pas seulement un coût pour la collectivité mais qu'elle est aussi un investissement". Une population en bonne santé est un signe, mais aussi un facteur, de dynamisme économique et social. »

Maguette SARR
« Mon Point de Vue – Etape 8 »
Email : leboyjolof@gmail.com
Téléphone : 765414510

« Si l'homme décide de servir le politique, qu'il le fasse, mais en gardant ses distances avec l'engagement politique (esprit partisan), parce que l'organe politique se comportera comme une machine envers l'homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here