Le Président de l’Union Nationale des Organisations des Éleveurs du Sénégal (UNOES) Arona Gallo BA a présidé une réunion à Dodji, chef-lieu d’Arrondissement et de Communauté Rurale situé à 30km au nord-est de Linguère. La rencontre avait pour objectif d’installer une cellule locale (UNOES) à Dodji. Entre autres objectifs préoccupants, les échanges ont porté sur la place stratégique que devrait occuper le secteur pastoral dans la dynamique du “Sénégal émergent“.
Ainsi les problèmes qui ont été largement abordés lors des échanges sont l’approvisionnement en eau à travers l’implantation de forages pastoraux en grand nombre, l’éradication des feux de brousse, l’atteinte de la couverture vaccinale cheptel contre les épizooties, etc. Mr BA et compagnie n’ont en outre pas manqué le caractère de complémentarité de son organisation à l’action publique en matière de santé et de production animales.
Abordant le problème des feux de brousse, Monsieur BA souligne le caractère de lieu de prédilection pastorale du Ranch de Dolly, une zone de repli pour les éleveurs. Donc le préserver des flammes d’origine pyromanes pour la plupart des cas doit être une priorité pour l’État. «Le Ranch de Dolly qui joue un rôle capital a flambé pour la 6ème fois après la visite du chef de l’État en novembre dernier. Si l’État ne met pas les moyens et stratégies pour aider mes pairs de cette localité, la sécheresse va s’installer et ce sera le catastrophe», renchérit-il. Pour le Directeur de l’Équipement Rural, Samba Diobène Ka, «les feux de brousse, c’est l’effet des populations locales. Le combat doit être interne au niveau des familles, des villages. Il faut que les gens comprennent avant tout qu’il y a des enjeux énormes autour de cette question. Tout un chacun doit être sensibilisé à l’intérêt du tapis herbacé. Il est important que les gens soient sensibilisés mais aussi accompagnés». Une occasion saisie par les populations de cette localité pour souligner les problèmes auxquels leur village est confronté quotidiennement. «Nous avons de sérieux problèmes pour nous ravitailler en aliments de bétail. Les chauffeurs évitent la route sablonneuse, car ils éprouvent toutes les peines du monde pour l’affronter. Le mal ne s’en arrête pas là car les voleurs de bétail qui rôdent dans notre localité, ne laissent rien sur leur passage», a dit Amadou Samba Diallo avant de souligner que le lait est versé pendant l’hivernage à même le sol, faute d’unité de transformation laitière. Le directeur de l’élevage, Mamadou Ousseynou SAKHO, «l’État est en train de poser un certain nombre de mesures de programmes pour résoudre les problèmes posés par les populations. Pour l’aliment du bétail, il y a toujours des difficultés, mais plus de 47 millions dorment dans les caisses des éleveurs de Linguère». Il rassure les populations qu’un important programme de projet d’élevage d’appui à la sécurisation alimentaire va démarrer dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine. Non sans préciser que dans le programme du Ministère chargé de l’Hydraulique, il est prévu la construction de 7 nouveaux forages et la réhabilitation 10 forages de la zone. Il a exhorté les éleveurs de la zone à trouver des stratégies de couverture en moutons de tabaski du marché intérieur.
Masse Ndiaye, correspondant permanent à Linguère