Jusqu’à récemment scientifiques et médecins retenaient que le covid-19 est transmis par les gouttelettes projetées lors d’un éternuement ou d’une toux directement sur le visage d’autres personnes ou sur des surfaces (où il a été démontré que le virus pouvait survivre des heures voire des jours, selon le type de surface). Mais désormais, il semble qu’une autre voie de transmission, plus facile et plus subtile, est à prendre en considération. En effet, les Académies américaines des sciences ont détaillé dans une lettre envoyée à la Maison-Blanche mercredi plusieurs résultats scientifiques préliminaires faisant pencher la balance en faveur d’une transmission du virus via l’air expiré par les personnes « aérosols » , comme indique le Nouvel Obs. Cette thèse qui remet le port du masque au cœur du dispositif de prévention tandis que la Chine fait tourner à plein régime ses usines de masques et que les États se battent littéralement dans les aéroports chinois pour s’arracher le gros lots. Certains n’hésitent pas à carrément détourner des cargaisons qui ne leur est pas destinées.
Le coronavirus n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Les médecins disent depuis le début de son apparition du virus leur impuissance et leur grande humilité face à cet ennemi inconnu et à juste raison. En effet, depuis des mois, il était dit que le virus se transmettait d’homme à homme à travers des postillons projetés en toussant toux ou en éternuant, ou encore en se touchant les yeux, les narines avec une mains infectée. Il y a manifestement une autre voie dont on n’avait pas pris en compte dans la transmission de ce virus.
En effet, des chercheurs américains ont révélé suite à des études que le virus peut se transmettre aussi rien qu’en parlant ou en respirant. «Le virus peut en réalité se transmettre quand les gens ne font que parler, plutôt que seulement lorsqu’ils éternuent ou toussent » , a dit le docteur Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des maladies infectieuses et conseiller de Donald Trump sur l’épidémie qui intervenait sur Fox News ce weekend.
«Les travaux de recherches actuellement disponibles soutiennent la possibilité que le SARS-CoV-2 puisse être transmis par des bioaérosols générés directement par l’expiration des patients », écrit Harvey Fineberg, président du comité sur les maladies infectieuses émergentes, dans une lettre au nom des Académies et revue par plusieurs autres experts américains.
Harvey Fineberg qui cite quatre études souligne qu’il en faudrait plus pour mieux comprendre le risque véritable d’infection par le nouveau virus. Mais le bémol à cette étude est que si le virus est effectivement présent dans la respiration, on ignore encore si cela représente quantitativement une voie importante de transmission.
En tout cas sur la base de ces informations, la Maison Blanche recommande aux Américains de se couvrir le visage lorsqu’ils sont hors de chez eux, afin d’aider à freiner cette pandémie. Donald Trump s’est fait l’écho de cette recommandation sur les réseaux sociaux. Mais en revanche, c’est le Chef de la Maison Blanche estime qu’il est hors de question pour lui lui-même d’être dans son bureau oval, recevant les dirigeants étrangers et couvert d’un masque. Très concrètement Donald Trump refuse tout port de masque.
D’ailleurs, il est précisé aux Américains, au niveau fédéral, que la recommandation de port de masque est non une obligation. Par contre dans certains États comme la Californie ou le Texas, tout refus du port de masque vaudra une amende aux contrevenants. Certains gouverneurs pour donner l’exemple montrent les photos d’eux en masques sur les réseaux sociaux, explique Jean Bernard Cadier, le correspondant de Bfm Tv Outre-Atlantique.
Les chercheurs américains sont parvenus à cette conclusion qu’on peut propager la maladie rien qu’en parlant ou en respirant sur la base d’observation de quelques hôpitaux de Wuhan, premier épicentre de la pandémie. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains médecins relativisent. Ainsi pour le professeur Alexandre Mabezza, invité de Bfm Tv, ces études ont été faites dans des conditions de laboratoire où la température n’est pas la même que la température ambiante à l’extérieur.
Par conséquent, d’autres études sont en cours pour confirmer ou infirmer cette possibilité de transmission apparement très simple, sans éternuement ni toux . Si les résultats de cette étude est confirmé par d’autres études, cela va remettre inexorablement remettre le masque au cœur de lutte contre le covid-19. Mais le problème c’est que par ces temps qui courent, le masque est devenu une perle rare sur la planète. «On ne trouve pas de masques dans les commerces ou sur internet à Washington», rapporte Jean Bernard Cadier.
Aux États-Unis, les masques manquent cruellement. A Washington, la moitié des Américains ne porteraient pas les masques parce qu’il y en n’a pas. D’aucuns seraient obligés d’utiliser le tissu, trouver des patron pour se fabriquer leurs propres masques. A ce jour, près de 350.000 Américains sont infectés par le coronavirus avec quelques 10.000 morts recensés.
La Chine fait de belles affaires avec l’économie du masque
Premier foyer de l’épidémie, la Chine qui a fait une quarantaine musclée, autoritaire est convalescente, voire résiliante. Alors que les masques auraient pu être fabriqués facilement dans beuacoup de pays, dans un contexte de mise en quarantaine mondiale presque, beaucoup de pays sont paralysés. Aujourd’hui, la course aux masques est plus que déclenchée. Aux États-Unis même les États individuellemnt sont dans une course effrénée aux masques et n’attendent pas que Whasignton s’en occupe. L’État fédérale faits des commandes, mais des États prennent l’initiative d’aller chercher les masques en Chine pour leurs administrés. Conséquence : on se bouscule dans les aéroports chinois ou les États se battent pour s’arracher des stocks de masques avec tous les problèmes de logistiques que cela pose en termes de transport étant donné la paralysie des transports aériens.
En tout cas tout ceci est devenu une énorme opportunité pour la Chine. L’Empire du Milieu voie en de résilience a relancé son industrie . Du fait de cette forte demande, ce sont 3000 usines en chinoise qui se sont converties en productrice de masques. Toutefois quelques de fond se posent. Ces masques sont-ils toujours de qualités ? Sont-ils contrôlés ? Le fric ne prendrait il pas le dessus sur la qualité du produit ?
Noël SAMBOU