Directeur des supports numériques du Groupe Futurs médias (Gfm), le journaliste Daouda Mine a été porté à la tête de la Commission de la Carte nationale de presse. L’annonce a été faite par le président de l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), Ibrahima Lissa Faye. Ce dernier entendait se féliciter du choix porté sur son confrère qui a été initialement choisi pour les y représenter.

Nouvellement choisi pour conduire les destinées de cette commission, M. Mine a annoncé l’élimination prochaine des cartes de presse en cours d’utilisation. 

‘’Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a un nouveau code de la presse qui prévoit une commission de la Carte nationale de la presse et de validation des acquis de l’expérience et dans commission il est dit que ladite commission compte 8 membres : un représentant du ministère de la Justice Garde des Sceaux ; un représentant du ministère de la Communication, un représentant du ministère de la Fonction publique ; un représentant du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), un représentant du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored), un représentant du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) et d’un représentant de la presse en ligne’’.  

Et selon lui, c’est dans ce cadre-là qu’il dit avoir été ‘’choisi pour représenter la presse en ligne comme membre titulaire. L’arrêté est sorti il y a plus d’une semaine de cela. Aujourd’hui, on avait convoqué les 8 membres de cette commission pour choisir le président de la Commission et le vice-président. Cela a été fait aujourd’hui. J’ai été choisi comme président de ladite Commission de la Carte nationale de presse et de validation des acquis de l’expérience et Bacary Domingo Mané est le vice-président. La rencontre a eu lieu dans les locaux du ministère de la Communication’’. 

Obligation faite aux personnes qui veulent acquérir la carte nationale de presse

Dans un entretien téléphonique accordé à Dakaractu, l’ancien rédacteur en chef du quotidien ‘’L’Observateur’’ a aussi fait état de l’installation de ladite Commission, par le ministre de la Communication, dès la semaine prochaine. Et dès que la commission est installée officiellement, précise-t-il, ses collaborateurs et lui vont commencer à travailler. ‘’Ce sera alors l’occasion de recueillir les dossiers pour les personnes qui veulent acquérir la carte nationale de presse et les gens qui veulent quand même se voir valider leurs expériences’’.

Daouda Mine qui est à la veille de ses 20 ans de pratique du journalisme est aussi revenu sur la définition du mot journaliste qui, selon lui, a été revue du fait du caractère obsolète de l’ancien Code de la presse. ‘’Le nouveau code la presse dit :’’est journaliste celui qui est sorti d’une école de formation et il y a un deuxième alinéa qui dit qu’est journaliste celui qui a la licence et qui a deux ans d’expérience dans un organe reconnu par l’Etat. Maintenant, ces gens-là doivent passer par une commission de validation. Maintenant, il y a une 3e parce que la commission de validation des expériences, peut recueillir des personnes qui ne répondent pas à ces critères-là, mais en essayant tout simplement de les auditionner pour voir simplement s’ils maitrisent la pratique du journalisme et les techniques de collecte, de vérification et de traitement de l’information. Cette commission-là va attribuer, la Carte nationale, pas seulement aux journalistes mais aussi aux techniciens de la communication  (caméraman, preneur de son, monteur entre autres) tous ces gens-là vont avoir une carte de presse’’, a-t-il précisé.

Ce que risque ceux qui se feront prendre usurpant la fonction sans détenir une carte nationale de presse

Le président de la commission a aussi fait état de l’obligation pour tous les acteurs de la presse d’aller faire le nécessaire pour se doter de cette carte nationale. ‘’Ils sont obligés de passer par cette commission. Elle est la seule qui est habilitée à donner la Carte nationale de presse. Ce qui veut dire que les cartes professionnelles des organes existants vont disparaître. Mais il faut d’abord que le travail soit bouclé pour communiquer sur ça. Une annonce va se faire prochainement pour informer que les dépôts sont ouverts et seront fermés à telle date’’, a-t-il indiqué.

Il faut cependant noter, que M. Mine qui a été initialement choisi pour représenter l’Appel a relevé la publication prochaine de tous les journalistes Sénégalais. Mais pour l’heure, il tarde à la commission mise en place de se réunir pour choisir une date de démarrage des dépôts. ‘’La liste des journalistes au Sénégal sera publiée, au finish, il y aura un site dédié. Ainsi tous les organisateurs pourront vérifier qui sont les journalistes au Sénégal. Et les personnes qui ne vont pas figurer sur cette liste ne seront plus considérés  comme des journalistes au Sénégal. Donc les organisateurs peuvent continuer à traiter avec qui ils veulent, mais l’essentiel est qu’au sens de la loi, ne seront reconnus comme étant des journalistes que les personnes dont les noms figurent sur ces listes et qui seront attributaires de la Cnp délivrée par ladite commission, seule habilitée, suivant le Code de la presse à donner la Cnp. En conséquence, tous ceux qui ne seront pas détenteurs de cette carte nationale ne seront plus considérés comme journalistes au Sénégal. Et quiconque non détenteur de cette carte nationale risque d’être poursuivi pour usurpation de fonction. Parce qu’en ce moment-là, le Code pénal va s’appliquer. Lequel  prévoit que toute personne exerçant une fonction sans pour autant avoir les attributions nécessaires pour l’exercer pourra être poursuivi pour usurpation de fonction’’, a-t-il prévenu.

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