Depuis plusieurs jours les camps de la honte de Tindouf sont le théâtre de multiples manifestations dirigées contre les responsables du polisario mais aussi contre les militaires algériens qui commettent impunément des meurtres à l’encontre des sahraouis embastillés.

Ces manifestations, violement réprimées, résultent de l’exacerbation des sahraouis séquestrés face aux conditions de vie inhumaines et dégradantes qui leurs sont imposées, aux crimes commis récemment par les milices polisariennes et l’armée algérienne mais surtout au fort désir de réintégrer leur pays qu’est le Maroc.

Les derniers retraits de reconnaissance de la pseudo RASD, émanant, essentiellement, de pays sud-américains, considérés, jusque-là, comme une chasse gardée du polisario, et la décision de Rabat d’initier une diplomatie plus offensive dans le dossier de ses provinces sahariennes sont deux nouvelles donnes qui ont  ébranlé le polisario et, par ricochet, l’Algérie, et apporté aux séquestrés sahraouis cet espoir de retrouver rapidement leur Patrie et les membres de leur famille au Maroc.

En plus de ce vent de révolte de plus en plus assourdissant pour les responsables algéro-polisariens, un schisme au sein de la direction du polisario est de plus en plus perceptible.

En effet, certaines voix polisariennes s’opposent au pantin de l’Algérie Mohamed Abdelaziz qui vient de décréter l’arrêt des négociations et la relance des confrontations politiques avec le Royaume du Maroc.

Une initiative de l’homme de main des algériens qui a soulevé un tollé parmi les membres les plus influents du polisario, proches de Habib Allah Mohammed El Kouri, et s’opposent à la décision du boycottage du prochain round de négociation que supervise l’ONU, estimant que «les pourparlers avec le Maroc représentent un acquis de taille et que le fait de s’en retirer est un suicide».

D’ailleurs, le soit disant chef du polisario aurait  transmis, lors d’une réunion de la centrale polisarienne, les instructions des Services algériens à ses ouailles et dont l’objectif essentiel est d’entraver les nouvelles démarches marocaines en proférant contre le Royaume du Maroc des accusations de soit-disant  violations des droits humains et l’exploitation prétendument  illégale des richesses naturelles du Sahara marocain.

Une démarche polisarienne qui coïncide avec la nouvelle initiative que compte entreprendre Monsieur Christopher Ross, Envoyé Personnel du Secrétaire Général, en organisant des pourparlers séparés avec chacun des protagonistes afin de préparer un climat propice à des négociations directes entre les parties en conflit.

Il est donc clair que les responsables algériens tentent par tous les moyens de faire capoter le prochain round de négociation car Monsieur Ross aurait décidé d’écarter des négociations les parties indirectement impliquées dans ce conflit artificiel, à savoir l’Algérie et la Mauritanie.

Si le polisario venait à boycotter le nouveau round de négociations, il restera à la communauté internationale d’en tirer les conclusions et de prendre acte  du refus des polisariens de s’engager sérieusement et de bonne foi dans le processus de règlement pacifique de la question du Sahara marocain.

La communauté internationale a, d’ailleurs, parfaitement compris que le prolongement de ce conflit artificiel profite aux apparatchiks du polisario qui, en agissant de la sorte, mettent en danger la stabilité et la paix dans toute la région, devenue au fil des années le repaire des combattants d’Al Qaïda et autres groupuscules terroristes et narco-trafiquants.

Enfin, une solution de la question du Sahara marocain n’est pas dans l’agenda des responsables algéro-polisariens qui souhaitent l’éterniser pour tenter d’affaiblir le Maroc mais aussi pour garder le contrôle du commerce illégale dans les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf, un commerce illicite d’une importance capitale pour l’armée algérienne.  C’est pourquoi tout écart aux règles édictées par l’armée algérienne est passible de lourdes sanctions, y compris la mort.

Aussi, constatant l’aliénation de leur soit disant chef, Mohamed Abdelaziz, aux autorités algériennes qui lui dictent la conduite à adopter, notamment en matière de négociations avec le Maroc, de nombreuses voix parmi les membres les plus influents du polisario commencent à se faire entendre, relayées par des manifestations quotidiennes dans les camps des séquestrés sahraouis et des multiples tentatives planifiées par les embastillés sahraouis pour rejoindre le Maroc.

Un terrible Sirocco vient de se lever dans les camps de la honte  de Tindouf et il pourrait avoir des conséquences dramatiques sur une population séquestrée et sans défense depuis près de 40 ans si la communauté internationale n’intervenait pas pour rappeler à l’Algérie ses obligations internationales en matière des Droits de l’Homme et des libertés de circulation.

Farid Mnebhi

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