Au Maroc ; qui célèbre les 20 ans de règne du Roi Mohammed VI, les deux dernières décennies ont été marquées par des réformes décisives dans les domaines politique, économique, social, diplomatique, ainsi que par les grands chantiers d’infrastructures qui ont reconfiguré le paysage dans le pays.
Les réformes politiques ont connu leur moment décisif avec une ouverture sans précédent sur les islamistes qui a permis l’arrivée au Gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (PJD), doublée de l’adoption, en 2011, d’une nouvelle Constitution avec un Chef du Gouvernement aux prérogatives élargies.
Auparavant, en 2004, le Souverain marocain avait tenu à réconcilier le pays avec son passé en créant l’Instance Equité et Réconciliation (IER), chargée d’indemniser les victimes des années de plomb.
La même année, la réforme audacieuse du Code du Statut Personnel (Moudawana) a permis une large émancipation de la femme, fait rare dans un pays islamique pour être souligné.
Pendant ce temps, les réformes sociales en profondeur se poursuivaient. Deux instances illustrent cette action résolument sociale à savoir : la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, créée en 1999 pour lutter contre la pauvreté, et l’INDH et l’Initiative Nationale de Développement Humain qui s’est attaquée au déficit dans les quartiers urbains pauvres et les communes rurales les plus démunies.
L’action en direction de la jeunesse n’est pas en reste avec la poursuite du Programme national de construction de 832 complexes socio-sportifs de proximité (CSP).
D’autres actions sont toujours menées pour la réhabilitation des médinas et la préservation du patrimoine architectural et historique des anciennes cités impériales telles à Marrakech, Fès, Rabat et Meknès ainsi que dans d’autres villes du Royaume du Maroc comme Salé, Tétouan et Essaouira.
Dans le domaine de la religion, le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Commandeur des Croyants (Amir Al Mouminine), a mené une importante réforme du champ religieux qui insiste sur les fondements de l’islam ouvert et tolérant.
La création de l’Institut Mohammed VI des Imams de Rabat, qui enseigne à des centaines de prédicateurs et prédicatrices de divers pays d’Afrique et d’Europe en est une des meilleures illustrations. Tout comme la visite au Maroc, fin mars 2019, du Pape François.
Par ailleurs, l’un des plus grands succès diplomatiques du Maroc au cours des deux dernières décennies, a été incontestablement son retour à l’Union Africaine, unanimement salué. Un retour accompagné par une percée sur le dossier du Sahara, dont l’Initiative d’autonomie a reçu un fort soutien au niveau international, parallèlement à la débâcle sans précédent du polisario, le mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie.
Sur le front économique, la réforme a été tout aussi résolue avec le Plan d’Accélération Industrielle, le Plan Maroc Vert dans le domaine agricole, l’extension du réseau d’autoroutes, la construction de centrales solaires et éoliennes, les nouveaux ports et aéroports, le TGV, les tramways, le lancement de deux satellites, qui dotent le Maroc d’un système d’observation spatial, sont quelques grandes réalisations inscrites dans une réforme économique multi-sectorielle.
Farid Mnebhi.