La première Commission mixte de l’Accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne (U.E) a conclu ses travaux, le 18 juillet 2019, à Rabat, et ce, après avoir examiné les modalités pratiques et les aspects techniques nécessaires pour la délivrance des premières licences.
Les deux parties ont également entériné la programmation de la contrepartie financière liée à l’appui sectoriel, destinée à financer les projets de développement du secteur de la pêche au Maroc dans le cadre de la stratégie sectorielle « Halieutis ».
Cet Accord de pêche prévoit, notons le bien, une importante hausse de la contribution financière et comprend notamment une dimension socio-économique ainsi que des dispositions en faveur des populations des zones concernées, notamment en termes d’infrastructures, de services sociaux de base, de créations d’entreprises, de formation professionnelle, de projets de développement et de modernisation du secteur de la pêche. Le nombre de marins marocains embarqués dans ces navires devrait augmenter sensiblement pour plusieurs catégories de navires.
Il est à préciser que c’est un important Accord pour le secteur de la pêche espagnol, principalement pour certains segments des flottes de l’Andalousie, des Canaries et de la Galice puisqu’en vertu de cet Accord l’Espagne obtient plus de la moitié des 138 licences possibles, soit près de 92 licences.
D’ailleurs, les armateurs espagnols avaient déjà préparé les dossiers relatifs à la demande de licences de pêche et effectué les paiements nécessaires au démarrage de l’activité avant la fin du mois de juillet 2019.
De plus, il est garanti que ce nouvel Accord de pêche devrait favoriser la durabilité de la flotte espagnole dans ses aspects économiques, sociaux et environnementaux, dans la mesure où il permettra de créer de l’emploi et de la richesse, dans des zones fortement dépendantes de la pêche, ainsi que d’assurer un contrôle strict des captures réalisées, tout en préservant les ressources halieutiques du Maroc.
Cet Accord de pêche Maroc-Union Européenne et, il faut fortement le souligner, fixe un territoire limité aux navires de pêche, fixée de la zone géographique allant du Cap Spartel, près de Tanger, au Cap Blanc, au Sud de la ville de Dakhla, proche de la frontière maroco-mauritanienne.
L’Accord exclut, bien entendu, la Mer Méditerranée de ce périmètre afin de préserver ses ressources, qui souffrent à plusieurs endroits de surexploitation et le système de suivi et de contrôle de la pêche a été renforcé en rendant obligatoire la présence d’observateurs dans certaines catégories. Chose qui n’était pas prévue dans l’ancien protocole.
Il est à souligner que l’Accord de pêche accorde des exclusivités au Royaume du Maroc sur son Sahara puisqu’il est l’unique Etathabilité juridiquement, dans le cadre de l’exercice de sa Souveraineté, à négocier et à signer des accords incluant le Sahara marocain.
Ce nouvel Accord de pêche reflète, en conséquence, l’adhésion totale de l’Union Européenne et de ses Etats membres à la préservation et au renforcement du partenariat globale Maroc-Union Européenne, zone saharienne comprise.
N’en déplaise aux dirigeants algériens, rêvant sournoisement d’avoir une ouverture libre sur l’Océan Atlantique, et à ses sbires polisariens, qui viennent une nouvelle fois de recevoir une sublime torgnole qu’ils n’oublieront pas de sitôt.
Les responsables algériens doivent savoir une fois pour toute que le Maroc est dans son Sahara et que le Sahara est dans son Maroc et ce, depuis des lustres de temps ; c’est une Histoire qui se conjugue au passé, au présent et au futur.
Farid Mnebhi.