L’agitation stérile et la cacophonie bruyante à laquelle nous assistons n’ont jamais permis par le passé à un régime de tromper son peuple au point de se faire réélire, bien au contraire. Mais cela renseigne à suffisance sur le populisme de bon aloi qui suinte des pores de nos dirigeants, et surtout de notre exécutif, superbe monstre à trois têtes, dont la sienne est loin de battre la mesure.

Quand on analyse certaines décisions survenues ces temps-ci, nous mesurons amplement en lisant entre les lignes combien notre pays est en train d’être phagocyté sur tous les plans, aussi bien moral, éthique et économique, par les errements d’un régime aux antipodes des principes de démocratie,  de justice d’équité et de bonne gouvernance., simplement mû désormais par une course effrénée vers un second mandat, sans avoir d’ailleurs jusqu’à présent édifié les sénégalais sur la durée du mandat actuel.

Et cela, malgré la précipitation apportée à l’adoption de certaines lois dont l’absurdité montre à suffisance que des objectifs politiciens ont été les arguments prépondérants qui en ont été à la base.

On ne peut pas diriger un pays avec l’intention de l’installer sur la rampe de l’émergence afin de favoriser son décollage, en mettant en avant certaines décisions qui sont en parfaite contradiction avec les intérêts des populations et le cadre logique d’intervention de la coopération internationale, dont les injections financières nous donnent encore un souffle de vie.

Dans les animaux malades de la peste tout le monde a crié haro sur l’âne, parce qu’il était  le plus faible, ou plutôt le moins bien défendu, car il était peut être seul.

Aujourd’hui dans notre patrie on assiste à une réplique de cette fable avec l’histoire des régions. Je n’en dirais pas plus. Seulement, au point de vue de son positionnement stratégique et de son rôle central dans le processus de coopération avec tous les acteurs  de développement institutionnel et d’autres horizons,  nous sommes tous en train d’assister en direct à l’une des mesures les plus impopulaires de régime de MACKY dont les soubresauts agiteront encore longtemps notre landernau politique.

C’est une mesure que nous payerons cher, à l’instar-si mes souvenirs sont exacts-du Sri Lanka dont le représentant des USA  aux Nations Unis avait dit, au détour d’un vote contre les intérêts américains, que leur représentant venait de faire le vote le pus cher de leur histoire.

Je salue à cet égard la position de M. Ibrahima SENE : c’est le seul dans le cercle des soutiens et non pas souteneurs de MACKY qui a dénoncé l’impertinence de  cette décision, affirmant en même temps qu’il s’agissait d’une mesure unilatérale aux antipodes de la position de MACKY, du moins celle qui était la sienne et qu’il a partagée avec les acteurs politiques, les élus locaux, le patronat, bref toutes les forces vives de la nation.

Une telle désinvolture et un tel revirement de la part du premier des sénégalais ne peut qu’être assimilé à ce que l’on dit de quelqu’un ne respecte pas sa parole ; cela est d’autant plus grave qu’il  s’agit d’une parole institutionnelle.
Ce waax waxeet malheureusement est symptomatique de la conduite des affaires avec ce Président.

On se rappelle la désinvolture et l’impertinence avec lesquelles il a conduit sa réunion avec les ministres à propos du plan le plus nul jamais produit au Sénégal pour la bagatelle de deux milliards cinq cent millions. Aujourd’hui, il l’a jeté à la poubelle.

Sa belle famille se comporte à Saint louis comme les français dans l’Alsace lorraine nouvellement reconquise au lendemain de la seconde guerre mondiale.

Au vu de toute l’arsenal mobilisé pour sa journée de salubrité à NDAR par M. Mansour FAYE, on aurait pu rendre propre toute la région.

Quand l’on voit toute la cohorte de 4X4  mobilisée pour la fondation de la première dame, mise au service des intérêts particuliers de sa famille, on ne peut ne pas penser comme le responsable de l’APR  de Saint louis qui s’écriait qu’au temps du  régime de WADE, le problème s’appelait Karim, avec MACKY, c’est désormais sa belle famille, et ses affidés.

Aujourd’hui même les trafiquants de seringue reconvertis en cadres supérieurs  par la magie de l’influence du cercle familial présidentiel gèrent les sociétés les plus « juteuses » du Sénégal.

Du port autonome à la société AHS, c’est comme qui dirait qu’on a déshabillé Jean pour habiller Paul.
Après avoir durant leur éphémère marche vers le pouvoir pratiqué tous les charlatans de ce pays, ne soyons donc pas étonnés aujourd’hui qu’il y ait un juste retour sur investissement attendu par les démarcheurs de marabouts.
Ceux qu’ils qualifient aujourd’hui de maitres chanteurs étaient leurs principaux alliés il y a quelque temps.

Et sur certains points, ne nous voilons pas la face, ils ont bien raison : que fait Tamsir Jupiter NDIAYE en liberté alors que sa  « maitresse » est dans les liens de la détention ?

Nos oreilles résonnent encore de la déclaration particulièrement incendiaire de Serigne Modou MBACKE : il a accusé la première dame d’avoir tenté de marabouter la plus haute institution de la confrérie mouride, il a déclaré que MACKY et son épouse étaient des courtiers de DANGOTE, et d’autres accusations plus graves encore. Jusqu’à présent nul n’a réagi, cela a même été rangé aux oubliettes.

Mais tout le monde, comme un seul homme a crié, tout comme après le pauvre âne de LA FONTAINE, « haro sur SIDY » !

J’aurais été de sa communauté que je me serai dressé comme un seul homme derrière lui pour dire non!
C’est cela la discrimination : certains membres de certaines confréries peuvent dire ce qu’ils veulent, certains fils des en haut peuvent dire  ce qu’ils veulent,  certains homosexuels peuvent  se comporter comme ils veulent,  certains hauts responsables peuvent avoir un comportement aux antipodes de celui qui est attendu d’eux, ils peuvent même insulter des journalistes, troubler la voie publique, éparpiller des sous devant le couple présidentiel qui en jette aussi par la fenêtre, GONGO.

Mais gare aux autres !!!!

Aujourd’hui, les discours surannés du de MACKY accompagnés de commentaires dithyrambiques des reporters de la RTS qui évitent soigneusement quand ils parlent de traduire en actes…… sa vision, le mot CONCRET, ne nous amusent plus.

Nous en avons assez de le voir discourir (comme son ministre de la famille qui récitent ses discours à l’image d’une élève studieuse) avec sa  même rengaine insipide, pour ne rien dire. 

De cette logorrhée ne peut jaillir aucune idée lumineuse qui capote l’attention et fait renaitre l’espoir. Les sénégalais se sont fait une raison.

Tout le monde sait, désormais, qu’il n’est pas l’homme de la situation : il n’en a ni la carrure, ni la stature, ni la dimension, ni le charisme, ni le relief, malheureusement.

C’est un Président par défaut qui restera juste une parenthèse dans notre histoire politique sur laquelle il n’imprimera aucune marque : il en est incapable, car ’être un leader, un conducteur d’hommes, un visionnaire, cela ne s’invente pas. Même dans ses rêves, il est incapable de percevoir une faible lueur qui lui indiquerait la voie à emprunter pour sortir notre pays de l’impasse, tant ses sommeils aussi fréquents soient-ils, sont profonds.
La politique politicienne n’a jamais fait avancer un pays.

Les vieilles marmites  qui font les meilleures sauces, cela s’arrête à la cuisine.
Ce ne sont pas des gens comme son actuel directeur de cabinet ou des vieillards cacochymes complément amortis qui s’endorment au Conseil des ministres qui disposent des solutions pour nos problèmes, qu’il est lui-même incapable d’appréhender.

On se demande à la limite si MACKY sait ce qui se passe dans son pays tant cela va de mal en pis.
Tout le monde sait que c’est lui qui a été élu certes, mais il n’incarne pas la plénitude du pouvoir : il ressemble à un garçon pris de peur devant un jouet impressionnant qui a besoin d’être rassuré pour avoir le courage d’en user lui aussi.
De fait, il est ainsi coincé entre l’influence de loosers ayant tout perdu et qui n’ont même plus le courage d’organiser des renouvellements des instances  leur parti  et la main mise réelle plus que supposée de celle dont Souleymane Jules disait que voter pour MACKY, c’étai l’élire surement.

Il est facile de proposer et même d’imposer un nom à un poste, mais la compétence ne s’invente pas.
Aujourd’hui si le Sénégal ne marche pas,  c’est certainement parce qu’il n’y a pas les hommes qu’il faut-dans la plupart des cas-aux places qu’il faut.

Ce sont les conséquences des nominations politiciennes sous influence familiale.
MACKY, vous étiez dernièrement au BENIN : vous auriez pu en profiter pour demander à SOGLO où ça l’a mené de se laisser conduire par sa dame qui s’était profondément impliquée dans la gestion des affaires de l’Etat, allant même jusqu’à non plus seulement imposer des gens à des postes, mais à prendre elle-même des décrets !
Ressaisissez-vous, MACKY !

Ou pour parler plus prosaïquement : WAAT SESSE !
A bon entendeur…

Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République
A.DE.R.

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