En Afrique et particulièrement au Sénégal, la politique ne signifie plus gestion de la cité mais plutôt gestion de la famille, du clan, des amis et des transhumants. Elle est un moyen très rapide pour s’enrichir et enrichir les individus sans vergogne.
C’est en Afrique et surtout au Sénégal que des hommes politiques qui n’ont rien hérité de leurs parents deviennent, en un temps record, des milliardaires.
C’est en Afrique et particulièrement au Sénégal que l’on trouve des hommes et des femmes qui n’ont comme métier que la politique. Ils n’ont ni formation, ni qualification et occupent des postes hautement stratégiques rien que par la volonté du chef.
C’est en Afrique et surtout au Sénégal que des hommes renient leur idéologie politique pour s’allier avec le diable rien que pour des prébendes et sinécures.
C’est en Afrique et particulièrement au Sénégal que les farouches adversaires politiques d’hier deviennent les alliés d’aujourd’hui. Ils se jettent des fleurs et chacun fait semblant d’oublier le passé et le parcours de l’autre.
C’est en Afrique et surtout au Sénégal que l’on fait la promotion de la lutte, de la musique et de la danse au détriment de l’instruction, de l’éducation et de la formation des jeunes.
C’est en Afrique et particulièrement au Sénégal que de grands journalistes, des professeurs titulaires de chaire, de grandes personnalités de la société civile, des hommes d’affaires, des marabouts, etc. acceptent de s’inféoder aux tenants du pouvoir politique en foulant au pied l’étique et la déontologie.
Ni l’éthique ni la morale ne peuvent justifier ces pratiques et ces fortunes amassées sur le dos des pauvres citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ils finissent par se résigner en remettant leur destin entre les mains du bon Dieu.
Samba Diama TOP, professeur.