La Fastef, ultime recours d’une jeunesse inlassablement déterminée à servir son pays, est un institut qui ne bat que d’une aile et fait perdre l’appétit pédagogique à cette élite de l’enseignement disposée et résolue à donner le meilleur d’eux-mêmes afin d’instruire une jeunesse prometteuse pour le développement de notre cher pays, c’est maintenant que les élèves-professeurs de la dite école passent un mauvais quart d’heure ; un espoir anéanti et un avenir qui ne tient qu’à un fil, ces derniers s’acharnent à dénoncer cette injustice dont ils sont victimes.
. Rien d’autres qu’une forfaiture d’un Etat sans probité face à ses engagements, les ‘Fastefiens ne l’entendent pas de cette oreille et ne comptent point reculer face à leurs sort. Le ministère de la Fonction Publique et celle de l’éducation auront failli lamentablement à leur mission s’ils persistent devant cette tentative qui ne dit pas son nom et qui relève de l’incompétence et de l’insouciance à l’égard de l’éducation. La situation est au fil du rasoir et nécessite une solution unique sans délai pour sortir le pays de sa chrysalide.
Entrés par concours directe et ayant reçus une formation d’une ou deux années et sanctionnés par un diplôme juridiquement acquis, ces sortant de la Fastef doivent être automatiquement recrutés et affectés dans les différents collèges d’enseignements moyens et secondaires. Encore ne faut-il pas procéder par un recrutement partiel fait sur une base discriminatoire.
Arrêtez, M. le ministre ! Erreur ne serait plus honteuse que celle-ci !
Cette situation est la résultante d’un appareil d’état composé de panier de crabe qui batte la breloque. Ainsi, qui veut noyer son chien l’accuse de la rage, le ministre de l’enseignement supérieur parle d’une circulaire qu’il a faite parvenu au Doyen de la Fastef. Ce dernier a essuyé un démenti catégorique disant qu’il n’en est rien.
La faim fait sortir le loup du bois, un enseignant dignement et judicieusement formé ne doit pas faire face à des forces de l’ordre qui ouvre inconsciemment le feu sur eux ; les diplômes de Fastef se dévalorisent et ne procurent pas un emploi mais plutôt un chômage déguisé. Des certificats couronnant une formation pédagogique à son terme ne sont alors qu’un coup d’épée dans l’eau. D’ailleurs, c’est une manière de donner raison à une bonne partie de la société civile qui fustige le gouvernement de Macky Sall et parle de son incapacité de redresser la situation du pays. En toute hypothèse, il n’y a pas un autre alternatif meilleur que d’agir dans les règles de l’art afin de ne pas boucher l’horizon de ce nouveau personnel enseignant. Vous nous parlez de déficit budgétaire, en voila un aveu de nullité dans la gestion de la débâcle économique qui sévit dans notre Sénégal. Il ne faut pas se chercher un alibi en imputant au déficit budgétaire notre situation inchangée après une formation qui donne un droit incessible à une insertion professionnelle.
Non ! Nous disons aux UFRs de St Louis d’où sortent des élèves-professeurs qui bénéficient d’un favoritisme venant de leur ancien recteur devenu ministre et qui n’ont aucune légitimité encore moins une légalité juridique. La formation de ces personnes est nulle et non avenue et manque de crédibilité professionnelle. Nous portons plainte contre l’Etat du Sénégal pour non-assistance à une future élite de l’éducation. Ces institutions établies sur la base d’un compromis et d’une complaisance aveugle ne sont que des monstres sacrés dans la mission éducative. Cette tentative dans la formation pédagogique est un emplâtre sur une jambe de bois et une conspiration du silence qui se brule à la chandelle et est disposé à couper bras et jambes aux récipiendaires de la Fastef.
Un régime nouvellement élu, et qui crie sur tous les toits une rupture et un changement chimérique voire inexistant, ne se lance qu’a une chasse aux sorcières qui ne semble pas être à l’avantage du peuple qui est pratiquement resté sur sa faim. Avec des discours mielleux, des remaniements et des déclarations de politiques générales à n’en plus finir, nos gouvernants ne font que bâtir des châteaux de cartes.
« Quand l’essentiel est en danger, se rebeller devient une nécessité », nous dit l’autre. C’est déjà bien clair dans la tête des Sénégalais que le gouvernement de Macky Sall est dans les choux et avance en escargot dans la gestion des dossiers des sortants de la Fastef, les phares d’une humanité éduquée habilitée à révolutionner l’éducation et à sortir le pays qui est au bord du gouffre avec des idéologies politiques orientées vers un obscurantisme sans précèdent.
L’illusion d’optique du premier ministre, et de Serigne Mbaye Thiam est un crime irrémissible enterrant les espérances d’une sommité professorale qui vivait dans l’expectative de l’honneur d’un succès mérité. Nous parler d’autorisation d’enseignement pour servir dans les privés, c’est prendre son cul pour ses chausses ! Sachez, M. le ministre, qu’il pleuve ou qu’il neige, ils doivent être affectés, c’est dans l’ordre des choses !
Malick Ndiogou Diaw l’analphabete du DJOLOF ndiogoudiaw@gmail.com
Omar Fall Élève Professeur à la FASTEF fallomar20@yahoo.fr