La commune de Dahra vit à la duperie des utopies les plus vieilles et les plus décidément condamnées par l’histoire politique du Sénégal. La raison est, qu’ici, être responsable de l’alliance pour la république ne relève que du domaine virtuel. Il s’agit simplement de créer sa page Facebook et d’inonder la toile de publications ennuyeuses.
Autant de raisons le prouvent si on observe un peu la situation politique dans cette contrée du Djoloff. En effet, depuis que le président de la République, Macky Sall a donné le signal pour la collecte de signatures en vue de l’élection présidentielle de février 2019, Dahra ne vit toujours pas au rythme de la campagne pour le parrainage comme on s’y attendait.
Des « responsables » qui brillent de par leur absence sur le périmètre communal, cédant du coup la place à l’opposition. Paradoxe!
Eh oui! Ces politicards ont bien raison de tenter de s’échapper aux probables huées de leurs militants ivres de colère, qu’ils n’ont plus revus depuis le soir des élections législatives.
A cet effet, une seule alternative s’offre à eux : Transhumer vers d’autres contrées, avec des enveloppes financières bien garnies pour pouvoir remplir leurs fiches de collectes. Pourvu qu’ils ne soient pas déclarés persona non grata dans les communes ciblées.
Que de duperie pour leur mentor !
Nonobstant cette peur bleue qui les empêche de faire face à leurs militants, ces derniers dégagent toute idée de mener ensemble le combat comme l’a si bien recommandé « kor Marème ».
Chaque sensibilité part en ordre dispersé à la recherche de parrains. Alors certains d’entre eux sont incapables de totaliser 10 signatures.
L’atteinte des 70.000 signatures, fixées par les instances nationales surprendrait plus d’un.
Face à cette situation, Macky Sall ferait mieux d’envoyer ses émissaires ou de descendre himself au Djoloff afin de réorganiser sa base mais aussi réconcilier les soi-disant responsables politiques.
En tout cas, si « le lion qui dort » n’en prend pas garde, il risque de vivre, la plus grande surprise de sa vie au soir du 24 février, face à une opposition très organisée et déterminée à ne lui laisser aucune chance.
Ndèye Mingué SECK