La commune de Dahra est-elle une exception pour les lois et règlements de la constitution sénégalaise ? la réponse à cette interrogation garde tout leur pesant d’or. En effet, dans cette contrée du département de Linguère, la désinvolture semble être érigée en règles par les populations elles-mêmes. Chacun, au gré de ses instincts, de ses désirs fait ce que bon lui semble, sans être inquiété, même si contraire à la loi.
Qui n’a pas eu la surprise de sa vie, en empruntant la RN3, à hauteur de Néxlé pour constater de visu que la circulation était perturbée par des individus en train d’installer des ralentisseurs?
Une frange de la population s’est attribué le choix permissif de construire des dos d’âne sur l’axe qui traverse leur quartier sans aucune voix autorisée.
Voilà que ces énièmes pratiques, hors la loi que la plupart des Dahrois semblent inscrire dans leurs activités quotidiennes, atteignant son paroxysme.
N’ont-ils pas raison d’installer à leur gré des ralentisseurs ? Je pense à l’affirmative. Les accidents de la route à hauteur de leur quartier s’accroissent de façon intenable. Il est triste de constater que l’axe Néxlé-Virage est devenu une jungle où les chauffeurs sont de véritables metteurs en scène de chocs qui emportent des vies humaines. Rien que pour le mois de Juillet, 03 cas d’accidents graves sont enregistrés.
Face au regard impuissant de ces victimes qui n’ont que leurs yeux pour contempler les dégâts, et de surcroit ayant épuisé toutes les voies et par tous les moyens de saisir l’autorité pour la mise sur pied de dos d’âne mais sans succès, on peut leur concéder cette mesure préventive.
Ces ralentisseurs vont certes amoindrir l’allure des automobilistes mais vont à coup sûr créer des dégâts collatéraux du fait qu’aucune norme de construction n’a été respectée.
L’indiscipline et l’excès de vitesse de certains chauffards sont les principales causes de ces accidents.
Mais, il faudrait aussi compter de l’obscurité grandissante qui sévit à Dahra. Les populations sont dans la pénombre, plongeant du coup la cité dans une insécurité totale où chauffards, agresseurs et voleurs dictent leurs lois.
En tout cas le mutisme des autorités locales est l’interrogation la plus partagée des populations.