En Conseil des ministres, mercredi 16 mai, le chef de l’État a demandé à l’Inspection générale d’État (Ige) de passer à la loupe le système de gestion des bourses des étudiants. Le lendemain, jeudi 17, selon L’AS et Le Soleil, les hommes de François Collin, le Vérificateur général, sont entrés en action.

Mais l’Ige se penche sur un dossier qui sent déjà fort le scandale d’État au regard des conclusions du rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan, sur la gestion des bourses en 2016-2017.

Plus de 5 milliards de malversations
En effet, selon les conclusions de l’Igf, sur 39 milliards 314 millions 909 mille francs Cfa alloués aux ayants droit présumés durant la période considérée, 5 milliards 681 millions ont été indûment versés à plus de 10 mille personnes. Et les malversations ne concerneraient pas que l’année académique écoulée. Elles remonteraient à 2014 au moins, selon l’Igf.

131 fonctionnaires « boursiers »
Selon Le Quotidien, qui a détaillé le rapport dans son édition de ce mardi, la plus grosse part de l’enveloppe frauduleuse, un peu plus de 5 milliards 103 millions, est allée à « 9571 personnes non inscrites dans une école ou une faculté universitaire ».

Le journal ajoute que 52 étudiants suivant une formation payante ont reçu 25 millions, et que si l’on remonte à 2014, le total des sommes affectées à cette catégorie de non ayants droit, s’élève à 1 milliard 805 millions 746 mille 323, ce qui représente 3487 bourses (« entières », « demies » et « de troisième cycle »).

Non maîtrise du calendrier universitaire
Pis, toujours selon Le Quotidien, des étudiants ayant passé l’âge requis (582), des « cartouchards » (871) et, le comble sans doute, des fonctionnaires (131) ont touché, sans y avoir droit bien sûr, 85 millions, 382 millions 709 mille et 85 millions 513 mille, respectivement.

L’Igf souligne que ces irrégularités impactent négativement les délais de paiement des bourses.

Toutefois, les inspecteurs du ministère de l’Économie, des Finances et du Plan signalent que les « autorités académiques » ne maîtrisent pas le calendrier universitaire. Ce qui constitue, selon eux, une autre cause des retards chroniques de paiement des bourses des étudiants.

 

Auteur: Seneweb news – Seneweb.com

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