Les syndicats représentatifs du secteur de l’éducation affirment qu’ils ne sont pas prêts à céder le terrain de la lutte. Reunis en Assemblée Générale au Lycée Alboury NDIAYE, les militants des syndicats constitutifs du G6, ont planché sur un point inscrit à l’ordre du jour : compte rendu des rencontres des secrétaires généraux du G6 avec le président de la république du 30 mars 2018 et avec le Khalife général des tidianes à Tivaouane le dimanche 8 avril .
Les six syndicats dits représentatifs dans le secteur de l’éducation ne comptent pas baisser les bras, dans leur bras de fer avec l’Etat. Ainsi, le G6 qui regroupe le Saems, le Cusems, le Sels, le Sels/A, l’Uden et le Sneelas/FC maintient la cadence. En Assemblée générale, tenue hier, au Lycée Alboury NDIAYE,le SG de la section UDEN de Linguère, Amidou Sidibé COUNDOUL, affirme que si le gouvernement ne revoie pas sa copie, «les enseignants continueront la grève pour obtenir gain de cause.
«Cela fait maintenant des années que les mêmes errements produisent les mêmes effets alors que les enseignants ne demandent strictement que d’être mis dans des situations qui les revalorisent, eux et leur métier», s’offusque Monsieur Coundoul. Il attire aussi l’attention de l’opinion nationale, des parents d’élèves, des médiateurs sociaux et des élèves sur le fait que ce c’est le gouvernement qui ne leur laisse pas d’autres choix que de poursuivre la lutte. Dans la même veine, le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal ( SELS), Thierno DIOP , souligne que le gouvernement a opté pour une politique de pourrissement de la situation, en passant par des faits d’intimidation et de diabolisation des enseignants. «Mais pour toutes ces pratiques et stratégies, nous sommes appelés à faire face et nous ferons face parce que nous avons noté la détermination des enseignants», indique-t-il.
S’agissant du point essentiel de l’ordre du jour, le compte rendu a été lu devant l’assemblée. Au total sur les 76 présents, les différentes interventions enregistrées ont salué la médiation du khalife tout en déplorant les proportions encore dérisoires proposées par le président de la république .Ainsi, 80% des membres exigent le relèvement minimal de l’indemnité de logement à 100.000 FCFA à effet immédiat partiel, c’est-à-dire 20.000 FCFA en fin mai 2018 et 20.000 de nos francs à compter du 1 er octobre 2018 et optent pour la poursuite de la lutte. En outre 20% des intervenants optent pour la suspension, juste le temps de permettre au gouvernement de conduire l’application des propositions faites par le président de la république.
Concernant les lenteurs administratives, l’apurement du stock en cours doit être immédiatement effectif sans condition par la mise en place du guichet unique proposé.
Masse NDIAYE(djolofdjolof.net)