Le parti démocratique sénégalais va organiser une marche devant le ministère de l’intérieur pour exiger le départ de Aly Ngouille Ndiaye dont les propos sont jugés scandaleux. Les Pds qui s’est réuni en comité directeur a évalué la situation nationale du pays.

COMMUNIQUÉ DU COMITÉ DIRECTEUR
Le Comité Directeur du Parti Démocratique sénégalais (PDS) s’est réuni le Jeudi 1erMars 2018 à la permanence nationale Oumar Lamine BADJI, sous la présidence du frère Oumar SARR, Secrétaire Général National Adjoint et Coordonnateur Général, à l’effet d’examiner l’ordre du jour suivant : situation nationale et vie du parti.

Abordant le point de l’ordre du jour relatif à la situation nationale, le Comité Directeur a examiné successivement les questions suivantes :

La déclaration de Aly Ngouille Ndiaye, Ministre en charge des élections et ses conséquences
L’audit du fichier électoral
Les inscriptions sur les listes électorales
La situation économique et sociale.

A l’entame de la réunion, le Comité Directeur a adressé ses félicitations aux dizaines de milliers de militants et sympathisants qui se sont mobilisés lors de la marche du 9 Février 2018 à l’appel de l’IED pour des élections sincères et transparentes et leur demande de rester mobilisés et déterminés dans l’unité. C’est ainsi seulement que sera atteint l’objectif majeur d’éliminer Macky SALL dès le premier tour et porter Karim Meissa Wade, notre candidat, à la magistrature suprême.

Le comité directeur a aussi adressé ses félicitations et a encouragé tous ceux qui, à l’appel du parti, ont manifesté leur colère en arborant des brassards rouges tant à Dakar qu’à Saint-Louis lors de la visite officielle de Emmanuel Macron au Sénégal, et apprécie à sa juste valeur la lettre que le secrétaire général national lui a adressée montrant son niveau d’engagement, à l’échelle internationale, pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’érosion côtière et aux inondations.
Les inscriptions sur les listes électorales vont démarrer dans tout le pays à partir de ce jour 1er mars. Notre parti constate avec regret que le gouvernement a défini une période de deux mois alors que des millions de personnes veulent s’inscrire pour en découdre et mettre fin au régime d’incompétence de Macky Sall. C’est ce qui explique certainement les erreurs volontaires et multiples sur les cartes d’électeurs ainsi que des transferts inacceptables d’électeurs par une modification quasi unilatérale de la carte électorale. Le PDS et ses alliés vont se battre pour que le gouvernement fixe la période d’inscription pour une durée minimum de six mois et appelle d’ores et déjà les militants et les sympathisants ainsi que les citoyens épris de liberté et de transparence à s’inscrire massivement et a faire inscrire tous ceux qui veulent exercer leurs devoirs de citoyens, et à faire modifier toutes les erreurs volontaires sur les cartes d’électeurs. C’est ici et maintenant que les élections se gagnent. C’est pourquoi le comité directeur demande aux responsables et militants au niveau de toutes les instances de mettre en place des comités électoraux dans toutes les communes, de désigner nos représentants dans les commissions administratives, d’accompagner les populations en les aidant à s’inscrire et faire face à toute tentative de fraude de quelque forme que ce soit.

Le parti demande aux responsable de veiller à une distribution régulière des cartes biométriques CEDEAO alors qu’il apparaît à travers des taux de distribution fantaisiste et variables (84, 92 ou 93 %) que le gouvernement ne lâche rien et est décidé à maintenir un système de fraude pour fausser la libre expression des suffrages.

Sur la gouvernance économique, le PDS constate à nouveau l’utilisation abusive du code des marchés pour signer des marchés de gré à gré, notamment pour un montant de 57 milliards pour l’achat de lampadaires à plus d’un million de francs CFA l’unité commandés á une entreprise française.

A propos de la campagne arachidière, Macky Sall lors de son adresse à Dinguiraye demande aux paysans de « patienter »et fait un aveu d’échec et d’impuissance à la misère grandissante des Populations. Les paysans doivent se mobiliser pour mettre fin à l’incompétence du régime qui ne peut trouver des débouchés à leurs produits, alors que des solutions simples existent et les 30 milliards prévus pour promouvoir l’entreprenariat rapide auraient pu servir à acheter les graines d’arachides et injecter des sommes importantes en milieu rural et donner des revenus à ceux qui suent sang et eau pour obtenir une récolte record de plus d’un million de tonnes, aux dires mêmes du gouvernement. Ces importantes sommes sont gardées pour la campagne électorale de Macky Sall en passant frauduleusement par des projets bidons d’aide des militants de l’APR qui s’essaient à l’entreprenariat.

Sur le front social, le gouvernement qui refuse de respecter ses propres engagements utilise des agents de la sécurité de proximité et d’autres élèves pour surveiller et contrôler les examens en lieu et place des enseignant entrés en grève. Le PDS exprime sa solidarité pleine et entière avec les enseignants, le personnel de santé et les travailleurs de tous les secteurs en lutte. Notre parti travaille à créer les conditions d’une jonction des luttes syndicales et politiques qui participent du même combat pour en finir avec le régime incompétent et dangereux de Macky Sall, et le plus tôt sera le mieux. Ce régime qui ne se soucie que de sa seule survie et qui vient de passer une commande exceptionnelle de matériel de répression trouvera en face de lui des sénégalais aussi décidés à lui faire barrage et qui se battront. La volonté du peuple s’exprimera démocratiquement par les urnes où s’exercera légitimement par les autres voies de résistance prévues par notre constitution.

Le Comite Directeur constate que la déclaration scandaleuse du Ministre chargé des élections, Aly Ngouille Ndiaye, crée une situation politique nouvelle. Lorsque ce Ministre déclare que sa tâche principale est de faire élire Macky SALL dès le premier tour, il fait un aveu de taille. Son départ est devenu une exigence fondamentale dans la lutte pour des élections sincères. Le Comité Directeur, le Front Patriotique pour la Défense de la République (FPDR) et l’Initiative pour des élections Démocratiques (IED), ainsi que beaucoup de patriotes et des membres de la société civile ont exprimé leur indignation. Au demeurant notre parti s’associe à l’appel lancé par l’IED pour un rassemblement pacifique le Vendredi 9 Mars devant le Ministère de l’Intérieur pour exiger son départ. Le PDS appelle ses militants et sympathisants à participer massivement à cette manifestation et à se tenir prêts et mobilisés pour des manifestations permanentes jusqu’à son départ et l’installation d’une Haute Autorité Indépendante chargée d’organiser et de superviser les élections.

Sur l’audit du fichier électoral, le Comité Directeur constate avec regret que Macky SALL persiste dans son refus de tout dialogue avec l’opposition. Notre parti ainsi que toute l’opposition conséquente exigent la mise en place d’une commission arbitrale consensuelle avec la présence de la majorité présidentielle, de l’opposition et de la société civile pour discuter de la question électorale avec un engagement solennel du Président de la République de respecter les conclusions qui en seront issues. Cette exigence ne relève pas de la surenchère mais d’une volonté de dénouer toutes les entraves à notre démocratie afin d’obtenir des élections libres et transparentes. Ni le rapport des travaux sur le processus électoral ni les résultats de l’audit du fichier ne nous engagent. En effet un audit du fichier électoral fait en l’absence de toute l’opposition significative et qui ne s’est même pas prononcé sur le retrait frauduleux de plus d’un million de cartes d’électeurs, de l’aveu même du ministre de l’intérieur, manque totalement de crédit pour emporter l’adhésion de l’opposition démocratique.

Notre parti s’offusque de l’information diffusée par la presse, et jamais démentie, faisant état d’un rapport de la banque mondiale innocentant notre candidat Karim Wade soustrait du dossier de la CREI. Cette soustraction frauduleuse d’une pièce importante dans un dossier de justice discrédite pour longtemps encore tout le système judiciaire de notre pays et constitue la preuve manifeste de l’inféodation d’une partie importante de la justice au pouvoir politique qui l’instrumentalise pour régler des comptes politiques.

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