Les participants de la 23ème édition de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP23) qui se déroule actuellement en Allemagne (Ndlr : du 6 au 17 novembre 2017) comptent innover dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et de l’agriculture. Pour se faire, de nouveaux engagements et initiatives ont été annoncés vendredi 10 novembre 2017 dans ces domaines sous les auspices du Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale.
Le Partenariat de Marrakech a pour objectif de booster une action climatique d’envergure des acteurs publics et privés, l’Accord de Paris, adopté en 2015, appelant les pays à lutter contre le changement climatique en limitant la hausse des températures mondiales à moins de 2 ° C, rappelle bizcommunity.com. La COP23 a consacré ses échanges sur les nouvelles initiatives dans le secteur des énergies renouvelables afin de prouver qu’un développement plus ambitieux de l’énergie propre peut rapidement devenir une partie plus importante des plans climatiques nationaux soumis dans le cadre de l’Accord de Paris. « Avec le prix des technologies renouvelables et de stockage qui dégringole, et une meilleure compréhension sur la façon d’établir la table politique pour un mix énergétique plus propre et une planification énergétique plus intégrée, la question qui se pose aux décideurs est, pourquoi attendre? » a déclaré Rachel Kyte, représentante spéciale du secrétaire général et chef de la direction de l’ONU, Énergie durable pour tous (SE4All). Dans le même sillage, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) a publié un nouveau rapport, Potentiel inexploité pour l’action climatique : l’énergie renouvelable dans les contributions déterminées au niveau national, qui suggère qu’il existe une marge importante pour les pays.
S’agissant de l’investissement dans l’action climatique agricole, il urge selon les experts d’investir plus rapidement et plus dans l’action climatique agricole et soutenir les moyens de subsistance durables des petits agriculteurs ouvrirait un plus grand potentiel pour réduire les émissions et protéger les populations contre le changement climatique. «Les pays ont maintenant l’opportunité de transformer leurs secteurs agricoles pour assurer la sécurité alimentaire pour tous grâce à une agriculture durable et à des stratégies qui améliorent l’efficacité de l’utilisation des ressources, conservent et restaurent la biodiversité et les ressources naturelles», indique le directeur général adjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Dans le secteur de l’élevage, par exemple, la FAO estime que les émissions pourraient être facilement réduites d’environ 30% avec l’adoption des meilleures pratiques. La Fao qui a publié un nouveau manuel sur l’agriculture intelligente face au climat, recommande d’augmenter les flux de financement climatique publics et privés pour l’agriculture; stimuler les partenariats public-privé; renforcer un dialogue multisectoriel et multipartite; investir dans le savoir et l’information; et renforcer les capacités pour surmonter les obstacles à la mise en œuvre de mesures climatiques.
Les délégués ont en fin suggérer les approvisionnements en eau saine. Ainsi, la majorité des plans climatiques nationaux avec une composante d’adaptation priorisent l’action sur l’eau, mais le financement devrait tripler à 295 milliards de dollars par an pour atteindre ces objectifs « L’utilisation durable de l’eau à des fins multiples doit rester un mode de vie et doit être au centre de la construction de villes et d’établissements humains résilients et assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique ».
Moctar FICOU / VivAfrik