Vous avez lancé la construction de 64 « daaras » dans sept régions du pays. Où est-ce que vous en êtes avec les travaux ?
L’une des composantes du Projet d’appui à la modernisation des « daaras » (Pamod) est la construction de 64 « daaras » modernes (dont 32 publics et 32 non publics) dans sept régions ciblées : Fatick, Kaolack, Kaffrine, Kolda, Matam, Louga et Diourbel. Les travaux ont démarré dans ces localités. Mais, les niveaux d’exécution diffèrent. Je peux donner l’exemple de la région de Louga où les travaux sont très avancés. On est dans la phase de finition. Par contre, dans d’autres régions comme Kolda, l’entrepreneur a un peu trainé les pieds. J’espère que d’ici la date d’achèvement des travaux, prévue pour la mi-février 2018, nous pouvons réceptionner ces établissements.

Qu’est-ce qui justifie le choix de ces sept régions pour l’implantation des « daaras » modernes ?
Ces régions ont été choisies suivant un certain nombre de critères. D’abord, nous avons mis l’accent sur le Taux brut de scolarisation (Tbs), ensuite le niveau de pauvreté de la région. Ces paramètres ont guidé le choix de ces localités. Pour l’exemple de Mbeuleukhé, il est réputé une cité religieuse avec le très célèbre moukhadam El Hadji Daouda Dia. Ses petits-fils continuent, aujourd’hui, de perpétuer son œuvre pour un rayonnement de l’Islam. Cette proximité peut faire naître un besoin, une demande en éducation coranique.

Pensez-vous qu’à partir du mois de mars 2018, comme annoncé, ces « daaras » pourront commencer à fonctionner ?
A Mbeuleukhé, par exemple, le chantier est presque fini. On espère réceptionner les établissements en février 2018 pour démarrer en mars.

Qu’en est-il du financement des travaux ?
Le budget du Pamod est de 10,32 milliards de FCfa ; la Bid a injecté les 80 % et l’Etat du Sénégal les 20 % réservés exclusivement aux travaux de construction. Le coût d’un « daara » comme celui de Mbeuleukhé revient à peu près à 80 millions de FCfa.

Comment va se passer la prise en charge des enseignants ?
D’abord, pour l’effectif, il faut préciser que le minimum est d’avoir 40 personnes par classe. Pour un « daara » non public comme celui de Mbeuleukhé, l’effectif total devrait tourner autour de 200 élèves pour assurer une bonne fonctionnalité de l’institut. Pour les enseignants, ils seront au nombre de 17 et leur prise en charge sera assurée par les directeurs des « daaras » avec l’appui du Pamod à travers le Waqf.

Propos recueillis par Abdou DIAW

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