2012 restera à jamais graver dans la l’histoire politique du Sénégal. Après sa débâcle électorale du 25 mars dernier, l’union pour le renouveau démocratique (URD) de Djibo Kâ continue sa descente aux enfers suite à l’annonce des résultats provisoires des législatives de juillet 2012.
Jusqu’ici, les résultats enregistrés par les rénovateurs restent insignifiants ; selon toute vraisemblance, la formation politique de Djibo kâ n’aurait aucun député dans l’hémicycle, une grande première dans l’histoire politique de ce parti, né sur les cendres du parti socialiste. Mais, pire encore, elle enregistre l’un des scores les plus médiocres dans cette joute électorale particulièrement marquée par un faible taux de participation.
Il faut souligner que le natif de Thiarny (Linguère) a collaboré avec tous les régimes politiques qu’a connus notre pays depuis notre indépendance. De Senghor à Wade, en passant par Diouf, le leader des rénovateurs a occupé divers portefeuilles ministériels. On retiendra son plus gros score lors des législatives de 1998 avec onze sièges sur les 140 que comptait alors l'assemblée nationale. Aujourd’hui, le décor n’est plus le même. Décidément, les sénégalais ne lui pardonnent pas d’avoir appelé à voter Diouf en 2000 au détriment de Wade. De même, ses calculs politiques itératifs lui ont valu ostensiblement pendant cette dernière décennie sa chute brutale dans la scène politique sénégalaise. Djibo a perdu même à Linguère, jadis son fief, dans la manière la plus déshonorante qui soit.
Aujourd’hui, la question qui vient de plus en plus à l’esprit est : Djibo Kâ prendra-t-il cette fois-ci sa retraite politique ?
Mamadou Ndiaye