Vers l’autonomisation des femmes de Niomré
Treize groupements de femmes de Niomré (12 Km de Louga, sur la route de Keur momar sarr) viennent d’étrenner leur unité de transformation de céréales locales. L’initiative porte l’empreinte de Mbargane Thiam, premier adjoint au maire de la Commune et président de la commission des relations extérieures, représentant au Sénégal de la Fondation espagnole Cepaim (consortium des entités pour une action intégrale avec les migrants, présente au Sénégal depuis 2004), et coordonnateur du Mouvement And suqali sunu gox.
Selon l’initiateur, l’implantation de cette unité a été motivée par un besoin constaté et confirmé par un diagnostic ayant concerné les trois plus grands villages de la Communes de Niomré, à savoir celui-ci, Tanime et Ndiagouréye. Il faut noter que les deux derniers avaient fini de réceptionner leur unité de transformation de céréales locales.
La question de la sécurité alimentaire et de la génération de revenus ayant été pendant longtemps une préoccupation dans cette localité, la valorisation des céréales à travers le niébé et le mil s’est révélée être le bon créneau. « On pourrait ainsi aider à changer la situation des ménages et des groupements de femmes. Ces dernières ont bénéficié de cinq formations dont une en alphabétisation, les autres ayant trait à la transformation en dynamique organisationnelle, à la gestion comptable, à la commercialisation, et à la transformation de céréales. D’autres séances de formation sont en vue », a renseigné Mbargane Thiam. Qui avoue « nourrir le rêve d’exporter des containers de céréales vers l’Europe ». Un bureau présidé par Salimata Wade est issu de la plateforme mise en place et impliquant toutes les femmes des groupements concernés. « Les femmes qui ne travaillaient pas pourront le faire désormais. Aucune femme de Niomré n’est exclue par rapport à l’unité de transformation de céréales », a –t- elle dit. Quant à Fatou Ndoye d’Enda Graf (autre partenaire du Projet), elle a mis l’accent sur la génération de revenus, l’autonomisation et l’importance du consommer local.
A l’en croire, « les chaînes de valeur sont une réalité ici. Nous pouvons même être notre propre marché. C’est cela le développement territorial. » Occasion pour Khaly War, le président de la Chambre des métiers de Louga, de prendre un engagement : « Nous vous accompagnerons à amener les produits au Sénégal et au-delà à travers les foires. » En ce qui le concerne, le Sous- préfet de l’arrondissement de Mbédienne a invité les bénéficiaires à mettre l’accent sur la bonne gestion, l’entretien et le renouvellement. Ibra Guéye a aussi plaidé pour une « extension vers d’autres villages comme Keur Ibra Marame ou Keur Ndiouga. » Etaient aussi présents à la cérémonie de lancement le Maire de Niomré Pape Ndiouga Lô et le Secrétaire général du Conseil départemental de Louga Mamadou Yéri Bâ. C’était devant le siège de l’ancienne communauté rurale qui abrite l’unité de transformation.
Le coût des machines au nombre de huit (réparties en moulins multi-céréales, pelliculeur, cuiseur, séchoir solaire, entre autres), de la réfection du bâtiment, et des formations, a été estimé à environ 22 000 euros.
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