La fin du mois d’Aout et le début du mois de septembre 2017 ont été marqués par des événements socio-politques qui sont d’ un grand enseignement meme pour les novices en sociologie et en politique. Les insulteurs publiques, le cas de Kémi Saba et le débat sur le choix du ministre de l’intérieur démontrent que les sénégalais ont leur propre vision de la démocratie; une “démocratie sénégalaise” qui peut etre mise dans la conception ou la définition d’un politicien italien: “la démocratie est le gouvernement des mal éduqués et l’aristocratie est le gouvernement de personnes qui ont une éducation mauvaise” pour démontrer que certaines personnes ont pris la démocratie comme un systéme qui permet au citoyen de dire ou de faire ce qu’il veut sans aucun respect des autres citoyens et des institutions du pays. C’est dans ce cadre qu’il faut situer l’action de Kémi Séba et de ses souteneurs. Comment peut on accepter qu’une personne qui n’est pas citoyen sénégalais à qui notre pays a donné l’hospitalité avec sa famille puisse fouler au pied toutes nos valeurs sociales et morales ( son geste est bani par le coran et la bible), insulter les institutions républicaines et plus grave chercher à attirer nos enfants dans le sillage de son indiscipline et de la confrontation contre la république soutenu dans cette immoralité par les défenseurs des droits de l’homme. Soutenir Kémi Séba ce n’est plus ni moins que piétiner les droits des sénégalais, leur dignité et apprendre aux jeunes sénégalais les mauvaises manières de ne pas respecter les institutions et les biens communs. “Eduquer, c’est aider à mieux vivre”, mais que des pères de familles cherchent à faire de Kémi, un symbole du panafricanisme pour toute la jeunesse sénégalaise, c’est pousser nos enfants dans le chemin de l’indiscipline et du non respect du bien commun: ce billet de 5.000 francs C.F.A brulé a été confectionné par nos ressources financières.
Le second événement qui a marqué l’arrivée du gouvernement “bis” du premier ministre Dionne est le choix du ministre de l’intérieur. A tord ou à raison l’opposition particulièrement le P.D.S ne veut plus d’un ministre de l’intérieur membre du parti ou de la coalition au pouvoir. De toute façon ce sera un phénoméne spécifique à la “nouvelle démocratie sénégalaise” jamais connu dans l’histoire ou vu dans un pays de grande démocratie. En France, Gérard Colomb actuel ministre de l’intérieur était membre du P.S, maire de Lyon et sénateur du Rhone est la première autorité à soutenir Emmanuel Macron, en Italie, le gouvernement Gentiloni avait comme ministre de l’intérieur Angelo Alfano sécretaire général du N.D.C (nouveau centre droit) en coalition avec le parti démocratique; actuellement ministre des affaires étrangéres, il est remplacé par Marco Minitti. Le nouveau ministre de l’intérieur est membre du parti démocratique et a accomagné tous les premiers ministres italiens démocratiques: D’aléma, D’amato, Prodi, Letta, Renzi et actuellement Gentiloni. Aux Etats Unis, le ministère de l’intérieur ou “dipartment of interior” D.O.I est confié à Ryan Zinke un ancien militaire, conservateur du parti républicain, membre de la chambre des représentants de l’Etat du Montana; un inconditionnel de Trump. L’anglais Huxley a dit “ le fait que les hommes n’apprennent pas beaucoup de leur histoire est la leçon la plus importante que l’histoire nous enseigne “; dans l’histoire des gouvernements du Sénégal, seuls trois ministres de l’intérieur, des anciens gradés de l’armée ne sont pas connus dans un parti politique: les généraux Lamine Cissé ( 1997- 2000), Mamadou Niang (2000-2003) et Pathé Seck (octobre 2012- septembre 2013). De Valdiodio Ndiaye le premier ministre de l’intérieur du président Senghor à Abdourahmane Sow le dernier ministre de l’intérieur socialiste ( 1997-2000) du président Abdou Diouf, tous les ministres de l’intérieur du Sénégal ont été des hautes personalités politiques du B.D.S, de l’U.P.S ou du P.S. Sous la présidence de Abdoulaye Wade, tous les ministres de l’intérieur ont été des responsables politiques trop proche du palais avec des rapports de choix avec le président Wade: Macky Sall (avril 2003- avril 2004) qui sera directeur de campagne du président Wade, Cheikh Sadibou Fall (22 avril 2004- 2 novembre 2004 ) membre des cadres du P.D.S, Ousmane Ngom ( 2 novembre 2004-avril 2008) considéré à un certain moment le secretaire général adjoint du P.D.S, Cheikh Tidiane Sy ( avril 2008- octobre 2009) très proche politiquement et socialement du président Wade et Bécaye Diop (octobre 2009- avril 2012); l’inconditionnel (le baye fall) du président Wade. Donc l’opposition, particulièrement le P.D.S pour etre comprise et soutenue dans ce choix qu’elle veut imposer au président Macky Sall, a le devoir absolu et obligatoire d’expliquer au peuple sénégalais et à l’opinion international pourquoi les présidents Senghor, Diouf et Wade avaient la liberté absolue de choisir parmis leurs hommes de confiance pour ce poste trop stratégique pour etre confier à n’importe qui et le président Macky Sall doit déroger à la règle et doit nécessairement abandonner sa souveraineté de président pour se soumettre au diktat de l’opposition et du P.D.S. Elle doit aussi nous clarifier sur l’incohérence du choix; la personne ou l’appartenance politique du ministre de l’intérieur présente t-elle un intéret dans l’espace politique sénégalais si de par la constitution sénégalaise, les ministres sous le controle du premier ministre doivent concrétiser la politique déterminée par le président de la république. Je sais qu’en politque la vérité est personelle ou au mieux partisane; la politique n’étant qu’un enchainement de conséquences, toute vérité isolée devient un mensonge dans l’ordre social de la politique. Il est temps que l’opposition et la société politique qui est le deuxième pole de l’opposition au pouvoir( N.B.excusez moi du lapsus, je voulais écrire société “civile” qui n’a de civile que de nom car la différence entre le programme de l’opposition et le discours de la société “civile” SEUP BOUGNOU BODJIE ak SEUP BOUGNOU BOKHOM) se démarquent de la REALITE de la POLITIQUE sénégalaise faite d’insultes, de mots grossiers, de populisme et de démagogie pour ne pas laisser à la majorité présidentielle la POLITIQUE de la REALITE qui se résume d’abord à la satisfaction de la demande sociale par les programmes du pudc, du Sénégal émergent, des bourses sociales et des programmes ambitieux de l’agriculture; puis à combattre l’injustice de rang et de sang dont le point d’appui est la lutte contre l’enrichissement illicite, la lutte contre la corruption ouverte au vu et au su de tout le monde et la liberté totale du procureur de la république de s’autosaisir quand il le juge nécessaire: “ une justice juste et de qualité est l’extrème ratio de tout système démocratique”. Il est vrai que le terrain politique sénégalais est la délimitation géographique des bassesses, ce que peut confirmer les paroles de l’ex président polonais Micczslaw Rakowsky: “ seul en politique qu’un ange peut se transformer en salope”, mais les politciens sénégalais doivent réfléchir sur cette déclaration de la romancière italienne Orianna Fallacci: “ le mot – politique- n’est pas un mot sale ou une grossièreté, mais un mot saint, un noble engagement, un devoir. La politique n’est pas un instrument pour faire carrière, pour s’assurer des privilèges immérités ou pour faire prévaloir sa propre vanité ou arrogance”. Présenter le gouvernement comme un pestiféré ou une épée de Damoclès sur la démocratie, la paix et le bien etre social des sénégalais en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances peut etre une forme de faire l’opposant, mais à long terme peut dégoutter les électeurs sénégalais pour faire un effet boomerang qui a déjà commencé: la majorité présidentielle a gagné plus de 40 départements au réferendum et aux législatives et a toutes les chances de faire la meme chose en 2019. L’opposition doit nécessairement changer de fusil d’épaule: “ quand il est impossible de changer la direction du vent, il faut changer la direction de la voile du bateau”; l’opposition a beaucoup à gagner en s’éloignant des incohérences politiques, des haines personnalisées, de la démagogie, du populisme et surtout des insulteurs et des indisciplinés de la “RUE PUBLIQUE” pour concocter un programme avant 2019 capable de détroner ou de concurrencer le pudc, le Sénégalais émergent, les bourses sociales, les programmes agricoles et miniers qui bon gré mal gré apportent tant soi peu un énorme soulagement social à l’intérieur du pays.Aujourd’hui dans la vallée du fleuve Sénégal, personne ne peut ignorer cette nouvelle classe sociale aisée avec de l’argent licitement gagné qui roule en 4×4 ou ces nombreux citoyens le long du fleuve ou dans le bassin arachidier, ou les niayes ou la zone sylvo-pastorale dont les conditions de vie s’améliorent grace à la politique de développement agro-pastorale avec un soutien technique, scientifique et financier toujours plus important et plus présent et une électrification rurale dans des proportions importantes de l’Etat sénégalais.
Magatte Simal