« On ne peut guérir les maux dont souffre la société à moins d’en parler ouvertement. » John Stuart Mill, philosophe, logicien et économiste britannique.

Le dénominateur de ces manquements graves, errements, attitudes de malveillances similaires aux comportements fâcheux et partis pris ou d’agissements inopportuns sans discernements, conduisent à une même mauvaise direction .Laquelle désorientation est éloignée de la bonne gouvernance publique. Pire, ces torts favorisent des positions de rente ou autres positions de survie pécuniaire dans des établissements publics au profit des non ayant droits, point de légitimité à des faveurs au profit d’une minorité de politiciens sans marque nationale ou base de référence solide qui sont non acceptables par le peuple. Ce désordre intentionnel est d’autant moins acceptable que les motifs des nominations trouvent leur source suite à un limogeage au poste de ministre pour cause de manque de talent d’efficacité.

Le non respect de la Constitution est la goutte qui a fait déborder le vase. Ces désobéissances à la loi et désobligeances à la pratique du droit mettent à jour les tares congénitales de la rupture annoncée ; prélude du programme de YOONU YOKKUTE promis au peuple. La population, dans une écrasante majorité est en attente de rectifications de la façon de faire d’Abdoulaye Wade, le Président sortant nous ayant légué les biens mal acquis parce qu’il était maître dans l’art de nommer des personnes souvent médiocres et tout sans respect de la loi. Lesquelles restent des tâtonnements et démarches sans discernement aucune, autre que le favoritisme, le clan, l’impunité au détriment du développement du Sénégal.

La revalorisation, l’utilisation, l’affectation des ressources humaines a subi un triste destin sous la dictée préparée de l’ancien régime poursuivi dans la traque des biens mal acquis, blanchiment d’argent, corruption, malversations dans les deniers publics, fortune sans commune mesure amassée sans scrupule sur le dos des établissements publics. Dés lors, recopier cette même dictée n’est plus à l’ordre du jour. Au contraire, contrôler la dictée pour que les fautes ne respectant pas les règles de l’orthodoxie constitutionnelle ne soient plus reprises à l’aveuglette. Les nominations sans violation flagrante de la mesure constitutionnelle sont les seules attentes du peuple, au nom de qui et pour qui, les établissements publics sont mis sur des orbites à des fins de développement.

Pour étayer la preuve du renforcement ou argumenter sur le poids intrinsèque de la lourdeur justificative du titre et de sa portée, passons à la lecture attentive de ce qui suit :
Il ya lieu dans les lignes de mettre en relief tout en pointant le majeur non trompeur sur la plaie qui mène à la gangrène. Dés lors, il s’agira de mener une opération chirurgicale qui passe par l’humilité, celle consistant à réparer tel manquement si lourd de péchés constitutionnels parce que plus accablant que les retouches constitutionnelles, jeu favori de l’ex président Wade. La violation de la constitution ne saurait prospérer sous l’ère de ce Sénégal à la traque des ses biens mal acquis. Le peuple spolié crie aux remèdes fussent-Ils de cheval. À condition qu’Ils soient équitables et transparentes.

La bonne gouvernance vise à rendre l’action publique plus efficace.

Les éléments légaux justicatifs et ceux relatifs au non respect de la constitution par des actes accomplis au sujet de nominations à des postes sous tutelle de l’Etat à des personnes exclues du Gouvernement sont sans souci de respect au peuple. Telles personnes promues à tort sont non méritantes ; au nom des règlements administratifs et lois qui nous gouvernent et bien de la déontologie managériale qui sied à la bonne gouvernance publique.
Pour s’en convaincre davantage, il suffit d’une relecture introspective de l’avis d’un expert du contenu de la Constitution du Sénégal. De surcroit, cette remarque émane d’un Député élu du peuple. Laquelle expression citoyenne d’Abdoulaye Matar Diop relayée par la presse est libellée en gros titre et comme pour réveiller au premier champ du coq le peuple, le quotidien N° 2997 dans une très récente livraison annonce en première page « Ministre recasés dans les directions publiques ALY COTTO NDIAYE, ABOU LO, IBRAHIMA SALL, MATA SY DIALLO… HORS LA LOI. »

Dans l’option opportune de valider l’argumentaire du député ou d’ouvrir les yeux au peuple sur le respect de la constitution, l’information de source crédible de poursuivre : Si on se fie aux dispositions de loi 78-45 du 15 juillet 1978, ALY COTTO NDIAYE (PRESIDENT DU FONDS DE DEVELOPPEMENT DU SERVICE UNIVERSELLE DES TELECOMMUNICATIONS), ABOU LO (DG E L’ARTP), IBRAHIMA SALL (DG DE LA SICAP), MATA SY DIALLO (PCA DE LA SOCIETE DE RECOUVREMENT DU SENEGAL) ne devraient pas occuper les postes auxquelles ils ont été nommés par décret présidentiel quelques jours après leur limogeage du gouvernement.

Les Dispositions de l’article 4 de la loi 78-45 ne souffrent d’aucune ambigüité en ce sens. Cette loi dispose qu’aucun Ministre ou secrétaire d’Etat ne peut exercer des fonctions de chef d’entreprise, de président de conseil d’administration, de directeur général, directeur adjoint dans les établissements publics placés sous le contrôle de l’Etat, les sociétés entreprises ou établissements jouissant d’une garantie d’intérêt de subvention ou sous forme équivalente quelconque. Le Député Abdoulaye Matar Diop l’a d’ailleurs relevé dans une sortie en invoquant ladite loi pour dénoncer cette pratique de nominations illégales et à de très haut rang qui est aux antipodes de légalités constitutionnelles.

Convenons en, à l’instar des analystes politologues, observateurs avertis de la chose publique, pire est telle mesure discriminatoire de choix d’homme. Lesdites nominations subjectives pour plaire et réconforter des amis politiques ou recaser des compagnons en perte de vitesse et en mal de dynamisme sont au mépris de la loi. Ces affectations à titre de prébendes sont certainement à l’opposé de la droiture. Encore plus fourbe, cette manière de tromper le peuple par des nominations de complaisance est contraire à la rectitude et au respect des valeurs de la République. Encore plus décevant, cette formule de nomination illégale qui du reste cache un mépris, une méconnaissance, des lois et /ou des articles de la constitution du Sénégal est en faux avec la bonne gouvernance prônée au Sénégal dans le YONNU YOKKUTE. Le Sénégal est un pays délabré par des mains sans doigté managérial, ni légalité, pire encore, sans aptitude à la tâche parce que des personnes sont mal choisies à des postes, au nom de l’option politicienne sans vergogne. Nous devons reconstruire le pays au nom de la bonne gouvernance partant des bonnes pratiques fussent-elles d’abord légales et justes et à priori porteuses de rentabilité socio politique, ou d’impacts économico-financiers positifs. Il est tout bonnement question de rupture et de décrier les mauvaises façons du passé s’agissant des biens du peuple.

Dans le contexte actuel, il n’est plus question de reconduire les fautes d’antan mais d’enterrer les méthodes classiques décriées et étalées dans toute leur nudité poreuse, ce passé fort récent est douloureux. Le bilan d’exclusion dans son passif est trop lourd à porter par le peuple. Le mauvais choix de personnes non légalement aptes et parfaites, à des hautes fonctions étatiques, par souci de complaisance ou amabilité, est difficile à supporter par nous le peuple pauvre du Sénégal. Nous sommes déjà meurtris par cette expérience douloureuse de mal choisir. Douze années sous l’ère de la première alternance conduite par Abdoulaye Wade, les établissements d’Etat ont étalé les fruits pourris de l’exercice des nommés sans scrupules. L’ARTP au vu des résultats est une illustration s’agissant de fautes lourdes voire biens mal acquis partant d’un poste de responsabilité jadis octroyé sur une base tantôt illégale tantôt sans éthique.

A date, les TIC sont au cœur du développement et n’épargnent aucun secteur de la vie des populations ni aucun pan social. Tels instruments de communication, d’information, d’éducation font la fierté des pays émergents auxquels aspire le Sénégal. Voila que dans les faits, les deux maillons et poumons de développement que sont les télécommunications du Sénégal, sont confiés illégalement à des amis certes de même parti politique. Ils ont été écartés de la sphère des grandes décisions majeures peut être étant sans poigne dans leur feuille de mission ministérielle confiée. Point de rendement, ils sont désavoués, ils sont sortis la tête baissée.

Du perchoir de ministre des télécommunications et subitement au statut illégal de DG de l’ARTP, dont nous avons rélevé le rôle à la fois, crucial et important dans l’accélération dans l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement à l’horizon 2O15. Ce n’est pas un pas vers une gouvernance sobre, vertueuse et transparente. Pire, c’est tout simplement du mépris, de la mésestime, de la dérision, du dédain, de l’arrogance, de l’indifférence au sort du peuple électeur, en attente de changement vers la bonne direction.
Pire, c’est après que ces derniers au nom de l’efficacité prônée par le Premier Ministre Abdoul Mbaye qu’ont été exclus du gouvernement les précédemment nommés. Ils sont promptement et illégalement recasés dans les biens du peuple à travers les établissements publics. Sans doute, c’est au nom de la bonne gouvernance qui requiert des qualités managériales que ces personnes ont été écartées.

Le FONDS DE DEVELOPPEMENT DU SERVICE UNIVERSELLE DES TELECOMMUNICATIONS devant être le bras financier de l’investissement du secteur et se présenter comme outil taillé à éliminer la fracture numérique ne peut concourir pour résorber ce gap que si et seulement si elle est dirigée dans la légalité. Dans son statut de dirigeant illégal, lequel fonds ne peut prétendre vers telles ressources financières internationales. La première et simple raison en est que les bailleurs de fonds s’interrogeront sur le caractère illégal de la position de la personne en face, pour la négociation de ligne de fonds issus de la légalité. Et certainement de conclure qu’un établissement public illégalement confié aux mains de personne non légalement nommée ne doit pas prévaloir à nos fonds. Leurs ressources financières requièrent une bonne gouvernance dans tout son libellé. L’exercice dans les entreprises publiques par des postes de hautes responsabilités doit respecter les textes, les règlements et les lois en vigueur dans le pays. Le respect de la constitution est une garantie pour la cohésion sociale, la paix, les consolidations des promesses et le retour à la droiture. Ce passage pédagogique vaut son pesant d’or dans le titre de l’article sous lecture titré :
Pire Macky Sall qu’Abdoulaye Wade en matière de nominations.
Le journal sus mentionné de conclure en interrogation sur ces nominations Hors la loi « L’autorité va -telle revenir en arrière pour gommer ces erreurs dont le fonctionnement normal d’une Administration aurait pu éviter ? Les personnes citées n’auraient jamais dues se retrouver à ces positions au sein de l’Etat. » On attend de voir conclut l’article en s’exclamant.

Quant à nous citoyens, épris de bonne gouvernance vertueuse et sobre, nous nous annonçons déjà. En cette entame, nos réactions programmées à ce sujet : « nous ne laisserons pas les entreprises construites au nom du bien être du peuple être confiées dans l’illégalité à des quelconques personnes ; fussent- elles dévouées au Maître des lieux, non plus à des répondants parce que dociles ou complaisants par des artifices dans l’affiliation au parti politique aux commandes.

‘’The right man at the right place’’.Légalement, un menuiser amenuise le bois, le médecin diagnostique le patient, le docteur soigne le malade, le pharmacien gère son office de médicament, le financier des fonds, le banquier les sécrètent. Le muezzin appelle à la prière, l’Imam dirige la prière en groupe. C’est dans l’intérêt du pays. Donc en respect des lois et textes que doivent se fonder la motivation, l’exposé des motifs, les fondamentaux, les argumentaires, les éléments constructifs des choix des personnes à nommer légalement à des postes à haute valeur ajoutée publique.

Au premier constat du déséquilibre dans le fonctionnement légal de la chose publique, des actes légaux et de droit se poseront, il ne sera pas question de déclarations de teneurs mais de prise de décision pour un ajustement des équilibres légaux rompus à tort et dont le perdant est le peuple vulnérable. Il est question de protection sociale contre les dérives illégales de quiconque sur le destin du peuple à fortiori, sur le bon devenir de nos établissements et institutions publiques.

Ce changement de comportement à la base pour la bonne prise de décision légale juste est inhérent au profil du Nouveau Type de Sénégalais qui à présent est à pied d’œuvre. Les nominations décriées sont un terreau fertile de revalorisation du peuple s’agissant de la sauvegarde de la constitution du Sénégal. L’Assemblée Nationale, la justice, l’école de pensée des Droits de l’homme, les partenaires au développement, le Conseil économique social et environnemental au premier rang avec la société civile devront s’évertuer pour une relecture introspective des ces nominations. Elles sont dénoncées sur le plan légal et sur le plan de l’éthique. Le peuple leurré et heurté est heureusement avisé et debout.

Docteur Abdoulaye Gasssama
Diplômé en Management de Ressources humaines publiques.
Membre du Regroupement Populaire dénommée Société Civile Sentinelle Républicaine, pour le Respect des Promesses électorales tenues et Engagements de bonne gouvernance pris devant le Peuple Electeur.
respect.promesseselectorales@gmail.com

(1) A suivre dans un second article de même nature et de même intitulé.

Dr Abdoulaye Gasssama

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