Qu’il me soit donné ici l’occasion d’écrire ces quelques lignes afin de faire une modeste contribution sur la situation socio-économique de Linguère.
Puisse Dieu nous permettre d’être le plus objectif possible dans ce qui suit et rendre cette contribution utile au développement de la localité.
L’étape 2 de « MON POINT DE VUE » apporte une réflexion sur le développement local, allusion faite au Djolof.
« L’homme n’est pas fait pour penser, mais pour agir » dit-on couramment. Cette affirmation n’est pas une négation de la réflexion qui demeure indispensable à la préparation de l’action. Il s’agit plutôt de justifier la réflexion par l’action. On dirait alors, « l’homme ne doit penser que pour agir ». Je suis Djolof-djolof, j’agis !
Nous entendons souvent parler de développement mais de quel développement s’agit-il ? Culturel, économique ? De micro-actions ? En tant que tel et sans en préciser le contenu, le développement est un concept vide, un slogan ! En ce qui nous concerne, nous nous appesantirons sur son aspect économique tout en sachant que le développement est un ensemble cohérent qui tend vers l’évolution de l’humanité.
Dans un pays comme le Sénégal, le développement dans sa globalité ne pourrait passer que par le développement local du fait de la population qu’il concerne (environ 60%).
L’Etat dans sa politique de développement local doit s’inscrire dans une démarche globale de réorganisation de ces modes d’intervention.
Pour cela il faudrait considérer la primauté du citoyen qui est au coeur du processus de réorganisation des services. Ensuite responsabiliser de façon accrue les milieux locaux et régionaux dans une perspective d’association et de partenariat, simplifier et rationaliser les services et programmes. Le principe de subsidiarité lequel vise à confier une responsabilité au palier le mieux placé pour l'assumer avec efficacité et au meilleur coût est aussi un élément à prendre en compte.
Enfin il faudrait que la population reconnaisse le rôle de régulation et d’équité de l’Etat et de son rôle stratégique, ce dernier aussi est dans l’obligation d’assumer.
Les philosophes ont expliqué le monde de plusieurs façons; maintenant il s’agit de la transformer disait Karl Marx (1942, Chambers 1990 : 229), pour nous inviter à l’action tangible et utile. Au Djolof, le secteur primaire, domaine de prédilection des activités économiques est un secteur dynamique par essence dont les fruits naissent de l’action plutôt que de la controverse. Dans des domaines de subsistance comme l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, etc. qui demeurent vitaux pour les masses démunies, « il vaut mieux faire que dire » (Musset 1844).
Le développement cette localité passerait forcément par ces secteurs. Former la population dans ces métiers, favoriser l’entreprenariat, assainir l’espace économique, accompagner la jeunesse dans ses activités de développement sont les axes auxquels les autorités (municipales, régionales…) doivent se focaliser afin d’atteindre l’objectif de développement.
« Si nous voulons réaliser l’objectif de réduire de moitié la pauvreté extrême, la bonne gouvernance doit être effective au
niveau local, en ciblant de manière appropriée la pauvreté et ses déterminants… Pour cela nous avons besoin de
programmes souples, capables de faire la différence, et surtout, susceptibles de permettre à la communauté de jouer un
rôle effectif, en termes d’appropriation, de contrôle et de décision. »
Maguette SARR
« Mon Point de Vue – Etape 2 »
Email : leboyjolof@gmail.com
Téléphone : 765414510
« Si l'homme décide de servir le politique, qu'il le fasse, mais en gardant ses distances avec l'engagement politique (esprit partisan), parce que l'organe politique se comportera comme une machine envers l'homme qui ne pourra que le servir et être utilisé par lui. »