Ce dimanche, Les députés investis sur la liste départementale de benno bokk yakaar se sont mis en face des jeunes des formations politiques de la même coalition, pour un face à face historique.

Ce sont Adama Sow, Mingué Lam et Sokhna Niang qui briguent les suffrages pour les législatives du 1er juillet 2012, qui ont, durant quatre heures d’horloge, répondu aux interpellations des jeunes venus de différentes localités du département. Au cours de cette séance de partage et d’échange dénommée « pencoo ak élus yi », les jeunes n’ont pas fait de la langue de bois pour cracher leur vérité. Il leur revenait le privilège de dire leurs attentes des candidats, une fois élus députés. Le profil du « nouveau type de député pour le Djolof» a été décrit. Durant leur mandat pour cette prochaine législature, les parlementaires devraient marquer une rupture avec une assemblée à la solde de l’exécutif.  « Nous voulons des députés qui se mettent à la disposition du peuple et non des députés du Président de la République », a laissé entendre Masse Bousso, le responsable des jeunes du Mouvement pour la renaissance du Djolof  avant d’invoquer trois faits historiques qui ont tristement marqué l’auguste assemblée ; il s’agit de la loi Ezzan, l’acharnement sur Macky Sall en 2008 et le ticket présidentiel de juin 2012. En plus du profil du nouveau type de parlementaire décliné, les préoccupations du terroir ont figuré en bonne place dans ce qu’il est convenu d’appeler « le contrat social ». Les questions ayant trait à l’eau, au second lycée de Linguère, les pistes de production, la revitalisation des vallées fossiles ont été soulevées en termes de viatique pour les futurs députés. Ces derniers se sont engagés de se conformer scrupuleusement à la volonté populaire. Nanti de son expérience du mandat en cours, l’honorable député Adama Sow s’est montré très affable et a pris acte du contrat. Pour lui, l’intérêt du Djolof a été porté en bandoulière, « à chaque occasion d’agir à la cause  à l’hémicycle, il le faisait, au prix d’énormes sacrifices ».
L’initiative du « pencoo » a été saluée par tous les responsables politiques de la coalition BBY. Ibrahima Lô, le modérateur a invité les futurs parlementaires à considérer ce  « contrat social » pour s’engager au service du peuple avant de demander  la tenue de ces rencontres  de façon période.

Mandiaye Bao, notre correspondant à Linguère

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