Le syndrome de Fanaye a failli se reproduire, ce mardi, dans la commune de Mboula, située dans le département de Linguère. En effet, une vive altercation a été évitée de justesse entre les populations des villages de Kilif Sénéne, Kodiolél, Mboula Nianguène, Béliyél et une délégation de la société Azyla Gum Company. A l’origine, superficie de 5000 hectares aurait été attribuée par le maire, sortant, Moussa Sy, sans le consentement des populations.
Ces dernières, composées, essentiellement d’éleveurs s’opposent avec un niet catégorique à ce qu’ils appellent un « bradage » au prix d’y laisser leur vie.
Ce matin, ayant eu vent que la société Azyla Gum Company aller procéder à la délimitation de la surface, les éleveurs comme s’ils s’étaient passés la consigne ont très tôt investi les lieux.
Armés jusqu’aux dents de gourdins, coupe-coupe, les éleveurs n’ont même pas permis à la délégation de frôler le sol, ni d’écouter le sermon de l’ancien commandant de la brigade de Dahra, Omar Cissé, parti en retraite puis recruté par la société Azyla.
Ayant senti leur vie en danger, la délégation a très rebroussé chemin sous les menaces des populations qui ont tous manifesté leur ferme volonté d’y laisser leur vie plutôt que de céder ces terres.
Selon le chef du village, Sidy Moussa Sène, porte-parole des habitants de cette frange de la commune de Mboula, il est inconcevable que 5000 hectares de terre soient attribués à un privé. « Si nous acceptons cela, nous allons tous transhumer d’ici car nous aurons plus d’espace permettant de faire de l’élevage, prévient le chef de village. » Avant d’ajouter que : « nous sommes prêts à mourir que d’assister à l’installation des piquets». « Azyla ne peut rien nous apporter alors que nous faisons partie intégrante dans l’économie nationale » se défend le chef de village.
Les
Les rangs de ces contestataires se sont vites grossis grâce au soutien des éleveurs de la commune de Kamb. En effet, ces derniers disent également avoir rejoint les rangs de leurs camarades de Mboula parce qu’aussi, 2.5 kilomètres de terres sont ôtées de leur commune pour compléter les 5.000hectares.
Les populations interpellent les autorités compétentes et le chef de l’Etat, en particulier à réagir le plutôt avant que l’irréparable ne se produise.
Selon le chef de village, l’actuel maire, Gory Ba interpelé, par les populations, dit ne peut être en mesure d’intervenir dans cette affaire qui dépasse son mandat.
Ndèye Mingué SECK

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