A deux mois des élections législatives du 30 Juillet 2017, nous, militants et responsables de la convergence BOKK GUISS GUISS, membres de la COALITION MANKO TAXAWU SENEGAL estimons de notre devoir d’attirer l’attention des populations sur l’importance majeure que leur choix aura sur leur destiné des cinq années à venir.
Au plan parlementaire, économique et social, la mauvaise gouvernance certaine de l’actuel régime ne peut que plomber pour cinq autres années le développement de notre pays et de notre département et boucher davantage les perspectives qui s’offrent à notre jeunesse
AU PLAN PARLEMENTAIRE
Sous toute les latitudes, l’aveu demeure la mère des preuves et la récente décision du président de la république de procéder lui-même à l’investiture des candidats de son parti et de sa coalition en direction des législatives établit s’il en été besoin le peu de respect qu’il témoigne au principe républicain de séparation des pouvoirs, mais aussi et surtout l’absence de considération qu’il nourrit à l’endroit des populations. Il y’a cinq ans, émoustillé peut être par les conditions d’un hébergement de 48 heures alors qu’il battait campagne pour la présidentielle, il nous a imposé une personne inconnue des populations et ne remplissant aucun des critères minimaux de représentativité. Rien d’étonnant donc au fait que durant cinq années, le département de Linguère ait vécu un vide complet au plan parlementaire, représenté qu’il a été par des députés du président et non par des députés du peuple. Si les populations n’interviennent pas pour imposer les députés de leur propre choix, nous-nous cheminons vers le même schéma catastrophique.
AU PLAN ECONOMIQUE
Le choix du plan au pouvoir de se focaliser sur des mesures sociales ne touchant en réalité qu’une infime partie de la population démontre l’incapacité du régime à mener le pays à l’émergence par le travail. Le saupoudrage ne résiste d’ailleurs pas à l’analyse la plus sommaire. A titre d’exemple – les enfants de 0 à 5 ans touchés par la gratuité de la couverture médicale universelle ne font même pas partie des 14 millions de sénégalais. Puisqu’ils sont nés bien après le dernier recensement de population. Quant aux femmes bénéficiant de la gratuité de la césarienne et aux malades bénéficiant de l’hémodialyse, ils représentent une infime portion de la population nationale.
Les besoins réels des populations du département de Linguère résident dans un appui réel et effectif au développement de l’élevage et de l’agriculture, dans l’emploi des jeunes et dans la stabilisation du système éducatif, domaines vitaux dans lesquelles l’échec du régime et patent.
SUR L’ELEVAGE
Nous avons régulièrement dénoncé le lobbying de la ministre de l’élevage entourée de « Syndicalistes » ne représentant que leur personne, des affairistes très peu soucieux des intérêts des dizaines de milliers d’éleveurs de base. Ces activités autour de l’élevage d’embauche qui engloutissent l’essentiel du budget du ministère ne concerne qu’une infime élite représentant moins de 10% des éleveurs. Pour les 90% restant, de la population d’éleveurs, l’apport de l’Etat et son soutien restent nus dans leur activité de tout une vie. Modernisation de l’élevage, sédentarisation et d’embauche, tout le monde est bien d’accord dessus, mais à la condition de commencer par l’éleveur de base qui n’aspire qu’à évoluer.
Le choix de l’Etat d’ouvrir chaque année le marché du mouton de TABASKI aux producteurs des pays voisins est une entorse grave à la préférence nationale et une agression délibéré contre les intérêts de nos populations d’éleveurs. L’absence d’un programme efficace et celle d’une vision en matière de développement sectoriel pénalise finalement des milliers d’éleveurs capables de résoudre ce problème récurrent avec un minimum d’assistance de la part de l’Etat.
SUR L’AGRICULTURE
Ils sont de milliers de jeunes agriculteurs au Djoloff si attaché à leur terroir qu’ils n’en partent que la mort dans l’âme.
S’ils ne parviennent pas à émigrer, ils deviennent des marchands ambulants dans les grandes villes, en saison sèche mais reviennent invariablement à leurs champs dès les premières pluies. Ces jeunes agriculteurs n’ont jamais attendu des autorités qu’un minimum d’appui en semence certifié, en matière agricole et en intrant de fertilisation des sols. Sur aucun de ces plan, l’Etat du Sénégal n’a donné satisfaction ces cinq dernières années.
Pour compliquer les choses et assombrir davantage l’avenir de nos jeunes agriculteurs, l’accès au vastes réserves foncier du département se complique de plus en plus. Les communes installées partout par l’acte 3 de la décentralisation n’ont pour seul ressource que le foncier devenu première matière à spéculation. Face au lobby terrien de tout genre, l’avenir de l’agriculture s’assombrit de plus en plus pour les autochtones. C’est là un autre échec de nos gouvernants.
SUR L’EMPLOI DES JEUNES
La majorité des jeunes du département de Linguère s’active sur dans l’élevage et l’agriculture, et sur ce plan aucune initiative n’est prise par l’actuel régime pour leur apporter un quelconque soutien. Les autorités politiques locales ne privilégient chez les jeunes que l’habitude de la main tendue, l’embrigadement politique, jamais la promotion par le travail.
SUR L’EDUCATION
C’est connu et reconnu, l’éducation est le fondement de toute nation civilisée, la base de tout processus de développement. Quelle appréciation faut-il dès lors avoir d’un régime qui a entretenu depuis cinq ans l’instabilité du système éducatif par le non-respect obstiné de ses engagements auprès du corps enseignant
APPEL AUX POPULATIONS
Depuis l’indépendance, le Djoloff a acquis l’habitude de suivre aveuglement certain de ses fils mus par leurs propres intérêts pour s’attacher à la remarque de régime peu soucieux de son devenir. Il appartient à ces fils les plus dignes de mener le sursaut qui le délivrera d’un régime scandaleux par les relents pétroliers qu’il ne peut s’empêcher de dégager
BAMBA SAMB COORDONATEUR BOKK GUISS GUISS
DEPARTEMENT DE LINGUERE