Jeune berger établi à Linguère, Abdou Kâ s’est distingué en bradant 8 moutons de race « bali-bali » appartenant à son père, juste pour acquérir un téléphone portable tactile. Il a balancé ses complices qui, eux, ont nié toute implication dans ce vol.
Aux yeux du berger Abou Kâ, acquérir un téléphone portable tactile n’a pas de prix. Pour se procurer ce bijou de ses rêves, il n’a pas hésité à brader huit moutons prisés de race « bali-bali » appartenant à son père pour la modique somme de 55 mille francs, soient 6500 francs l’un. C’est donc cette singulière affaire de de vol portant sur bétail qui a été inscrite mercredi dernier au rôle du tribunal de grande instance de Louga.

Déterminé à acquérir un téléphone portable tactile au même titre que d’autres jeunes de sa génération, Abou Kâ ne disposait toutefois pas d’argent liquide pour pour s’offrir ce type d’appareils. Pour résoudre cette équation, le jeune berger a mûri un plan parfaitement planifié. Ainsi donc, à la tête du troupeau de son père essentiellement composé de moutons de race »bali-bali », il en a soustrait 8 qu’il bradera au vil prix de 55 000 francs.

La modique somme empochée, Abdou aux anges, se rend à Linguère et achète un téléphone dernier cri à 25 000 francs CFA. De retour chez lui, il s’empresse de se retirer pour manipuler l’appareil. Il sera surpris par son père qui avait déjà constaté la disparition des moutons. Pressé de questions, il dégage en touche. Son père se disant résolu à le conduire à la gendarmerie. Une stratégie payante. Abou Kâ passe à table et dénonce ses complices et receleurs. Déférés au parquet de Louga puis à la barre, ces derniers ont maintenu leurs dénégations.

Me Moustapha Diop, avocat du plaignant est d’avis que le prévenus ont profité de la naïveté du jeune berger pour acheter à 55 mille francs des moutons dont la valeur dépasse de loin les 300 mille francs. Il a en sus réclamé 2,5 millions d’intérêts civils. Me Sidy Seck de la défense a pour sa part sollicité la relaxe pure et simple à la suite du Parquet qui a requis l’application de la loi. L’affaire a été mise en délibéré au 26 avril prochain.

source: L’Observateur

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