Ne pouvant plus supporter leurs dures conditions de travail, les membres de la Coordination des associations de presse (Cap) ont fini par prendre le taureau par les cornes. En effet, ils ont concocté un plan d’actions pour informer les chefs religieux, la société civile et toutes autres personnes ou groupes de personnes susceptibles de pouvoir contribuer à l’amélioration de leur sort. Le samedi 22 avril 2017, Ibrahima Lissa Faye et ses confrères ont été reçus à Tivaouane par le Khalife général des Tidianes Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine. Il est revenu sur les maux dont souffre la corporation dans un mémorandum qu’ils ont présenté au guide religieux. « Les journalistes sont menacés parce que les salaires ne tombent plus à temps, les entreprises de presse frôlent la faillite, il n’a pas de cotisations sociales ni à l’Ipres ni à la Caisse de sécurité sociale. Des choses extrêmement graves », s’indigne Ibrahima Lissa Faye devant la presse à leur sortie d’audience.

Et puis, il y a « le code de la presse qui tarde à être voté. Une profession où les gens entrent comme ils veulent et sortent comme ils veulent », fulmine-t-il. Même la maison de la presse n’est pas épargnée. La Cap veut qu’on revoie sa gestion. Tous ces problèmes connaîtront une solution avec le code de la presse, espère-t-il. C’est pourquoi, selon M. Faye, « il est urgent qu’on aille vers son adoption avant la fin de la 12è législature ». Pour ce faire, la Cap compte discuter avec l’Etat et toutes les parties impliquées dans ce dossier pour qu’il connaisse une issue heureuse.

Ibrahima Lissa Faye a révélé que « le Khalife général des Tidianes s’est dit très sensible au contenu du mémorandum et a compris que si rien n’est fait pour changer la situation, on va vers des dérives ». La grande satisfaction des membres de la Coordination des associations de presse est l’acceptation par Al Amine d’ « être leur porte-parole auprès des autorités pour que ce qui doit être fait soit fait : adoption du code de la presse, amélioration des conditions sociales, etc.).
Avant Tivaouane, Ils étaient à Touba pour la même cause. Ils envisagent aussi d’aller voir les autorités de l’Eglise. Une marche nationale est également retenue dans leur plan d’actions le 3 avril prochain. Pour ce qui est de Dakar, la place de l’Obélisque est le point de départ et l’arrivée est prévue devant la RTS.

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