La contribution du secteur extractif à l’économie nationale ’’va de plus en plus représenter un part important’’ grâce aux initiatives prises par le gouvernement pour construire un écosystème favorable à l’exploitation judicieuse des ressources, a souligné le président du comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) Sénégal, le professeur Ismaël Madior Fall. ’’La contribution du secteur à l’économie reste encore relativement modeste. En 2014 elle est de 114 milliards de Francs CFA. Mais il y a des perspectives intéressantes. Dans le domaine minier, il y a des projets qui se développent dans les domaines de l’or, du Zircon des cimenteries et le développement des hydrocarbures’’, a-t-il dit.

Le Pr Fall s’exprimait, vendredi, lors de la première rencontre ‘’des conférences de l’ITIE’’ sur le thème : ’’Gouvernance du secteur extractif au Sénégal : évolution, enjeux et perspectives’’. ‘’La contribution au Produit intérieur brut (PIB) fait moins de 2 pour cent. Notre pays n’est pas encore riche en ressources extractives, mais c’est un secteur qui va de plus en plus représenter un part importante de l’économie du Sénégal’’, a-t-il indiqué. Selon le Professeur agrégé en droit public et en sciences politiques, ‘’le Sénégal est en train de passer d’un pays qui n’était pas considéré comme un pays riche en ressources naturelles à un pays qui va de plus en plus exploiter ses ressources naturelles’’.

Le juriste pense que cela est possible grâce aux ‘’initiatives prises par le gouvernement pour construire un écosystème favorable à l’exploitation judicieuse qui favorise le développement durable au profit des populations’’. ‘’Beaucoup d’initiatives sont prises pour que ces ressources soient exploitées dans la transparence et le Sénégal fait partie des pays qui publie ses contrats dans le domaine pétrolier ou minier’’, a-t-il dit. Il a expliqué que dans les réformes constitutionnelles de 2016, des dispositions consacrées aux ressources naturelles du pays précise qu’elles appartiennent au peuple sénégalais qui l’exploite.

Ismaila Madior Fall a aussi souligné le Sénégal est en train d’anticiper en mettant en place des initiatives pour avoir un dispositif institutionnel optimal pour l’exploitation des ressources comme le code minier qui oblige les entreprises à faire des déclarations certifiées à l’ITIE. ’’La redevance est passée de 5 pour cent à 3 pour cent. Il y a des dispositions environnementales très avancées pour permettre les études environnementales et pour que la restauration se fasse au fur et à mesure des sites d’exploitation’’, a-t-il dit. ’’Le code interdit à certaines catégories de fonctionnaires de prendre des intérêts dans le secteur minier. Il y a des dispositions en terme de transparences. Les compagnies minières sont obligées de faire les déclarations qui sont demandées par l’ITIE’’, a t-il ajouté.

Avec Editoweb

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