La célébration de la journée mondiale contre le tabagisme est une occasion pour les spécialistes de la santé de sensibiliser les fumeurs et non-fumeurs sur les dangers qui découlent de l’utilisation du tabac. Un acte qui se fait entre copains, copines, en boîte, dans les bureaux etc. Le Dr El Hadji Mamadou Ndiaye du service de pneumologie de l’hôpital de Fann explique «quand les industries du tabac s’implantent dans les pays en développement, selon lui elles augmentent la nicotine et le goût pour attirer plus de fumeurs». Mais, selon M. Ndiaye, «ce que ne disent pas les promoteurs de la mèche, c’est qu’une fois qu’on tombe malade, ce qui est par ailleurs la trajectoire normale du fumeur, on peut tout perdre, se ruiner, pour se soigner». Il poursuit qu’ «à l’hôpital Fann, on sera traité en six (6) cures de chimiothérapie. Chaque cure coûte au moins 300.000 F CFA. Encore que le traitement est beaucoup plus moins cher dans cet hôpital. Ceci, pour dire que se soigner du tabac peut ruiner une personne». Selon nos confrères de l’Enquête, «en agréant la diminution du prix de la cigarette au Sénégal, en 2011, le régime libéral avait perdu une formidable occasion de porter un coup fatal au tabagisme déjà durement frappé par la crise économique». Selon les statistiques de l’Organisation mondiale (OMS) rapportées par ce quotidien, on se rend compte qu’ «en 2011, plus que les autres années, l’épidémie de tabagisme a tué prés de 6 millions de personnes. Cette épidémie n’a pas épargné 600.000 non-fumeurs morts de l’exposition à la fumée du tabac. Plus alarmant, l’OMS prévient que qu’ici à 2030, «on pourrait atteindre 8 millions de décès. Des prévisions inquiétantes certes, mais beaucoup plus alarmantes quand on sait que 70 % parmi les 6 millions sont localisés dans les pays pauvres déjà décimés par d’autres endémies. Pis, quand on se rend compte que la lutte contre le tabagisme dans ces pays est presque utopique au vu des nombreux obstacles auxquels les protagonistes sont confrontés. Des obstacles qui ont pour noms: manque de volonté politique, absence d’information ou encore cherté de la prise en charge médicale. Le Sénégal, qui n’échappe pas à cette situation, a pour sa part la particularité d’être le seul pays de l’Afrique de l’Ouest à établir encore un environnement juridico-économique propice à la propension du fléau».

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here