10 ans déjà, que 23 petits bonhommes, surgis de nulle part, séduisaient le monde entier, en battant la France, Championne du monde, en match d’ouverture du mondial 2002. Depuis cet exploit historique, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Si certains parmi eux continuent, tant bien que mal, d’évoluer au plus haut niveau, beaucoup, par contre, ont complètement sombré dans l’anonymat le plus absolu. Aujourd’hui, seul, Souleymane Camara fait figure de rescapé de cette génération 2002 qui, entre temps, a perdu Jules François Bocandé, à l’époque, adjoint de l’entraîneur Bruno Metsu.

Tony Sylva: Cité parmi les meilleurs gardiens du Mondial 2002 qu’il aura survolé de sa classe, l’ancien monégasque est l’un des rares «Lions » à rester dans le championnat français, sous les couleurs de Lille où il a confirmé toute l’étendue de son talent. Parti à Trabzonsport en Turquie à l’été 2008, Tony Sylva, va souffrir le martyre, en cirant le banc des remplaçants.
En équipe nationale, le départ de Tony a été précipité par l’arrivée, dans les buts, de Khadim Ndiaye, intronisé numéro 1 par Amara Traoré dans la cage des « Lions ».

Omar Diallo: Tony Sylva en état de grâce, Omar Diallo n’a disputé la moindre minute lors du Mondial. Rentré au Sénégal en 2002, après un long séjour au Maroc, il retrouve le Jaraaf de Dakar, avant de reprendre, en 2004, le chemin de la Turquie, dernière étape de sa carrière pro. Après quelques apparitions dans les « Navétanes », Omar a arrêté sa carrière, pour devenir entraîneur de gardiens de but, dans son ancien club à Khourigba (Maroc). Aujourd’hui, il a signé un an de contrat avec l’institut Diambars qui l’a recruté comme formateur.

Kalidou Cissoko: Troisième gardien des Lions, lors du mondial, Kalidou n’était plus apparu en sélection depuis. L’ex-portier de la Jeanne d’Arc est, par la suite, allé en Azerbaidjan où il évoluait sous les couleurs du Fk Bakou.

Omar Daf: Titulaire indiscutable en 2002, Omar Daf a disparu de la tanière, depuis la Can 2006, au Caire. L’inoxydable latéral droit de Sochaux, a, par la suite, quitté Bonnal, après 12 ans, pour atterrir en ligue 2, à Brest, avec lequel il a retrouvé l’élite, en 2010. Rappelé dans la tanière par Amara, Daf a pris part à la déroute de Bata, lors de la Can 2012.

Habib Bèye : Il n’a joué que quelques matchs lors du mondial comme remplaçant, barré qu’il était par l’excellent Omar Daf et Ferdinand Coly, sur les couloirs. Après le mondial, Bèye a fait son trou dans la tanière et a connu son heure de gloire avec l’Om où il fut le capitaine emblématique, avant de filer à l’anglaise à Newcastle. Absent de la tanière, depuis l’élimination des Lions à la Can 2008 au Ghana, Habib Bèye, relégué en deuxième division anglaise avec Newcastle, a ensuite signé pour Aston Villa qu’il a quitté pour Doncaster.

Ferdinand Coly : Il avait assuré lors du match des “Lions” contre les bleus où il a muselé Wiltord et Thierry Henry, 90 minutes durant. Leader naturel des Lions, Ferdi a été de toutes les campagnes de la tanière jusqu’en 2007, lorsqu’il décide, à la surprise générale, de se retirer de l’équipe nationale, à la veille de la can 2008 au Ghana. Après un passage à Parme qu’il a quitté en 2008, l’ancien lensois s’est définitivement retiré de la compétition. Actuellement, Ferdi est le coordonateur de l’équipe nationale du Sénégal.

Alassane Ndour : Révélé au grand public lors des éliminatoires combinées de la Can et du mondial 2002 (surtout lors du match Egypte-Sénégal où il était titulaire, pour la première fois, au poste de latéral gauche), il a pris part au troisième match de poule des Lions contre l’Uruguay, 3-3, lors du mondial. L’ancien Stéphanois, Troyen, par la suite, a fait quelques piges en Angleterre, notamment, à West Brom, en 2003-2004, puis à Walsall, dans la league one (équivalent 3e division) où il était jusqu’en 2008. Cap ensuite en Grèce à Doxa Drama (D 2) qu’il a quitté. Aujourd’hui, Allou se consacre au social avec sa fondation Marmite du cœur.

Aliou Cissé : Il était l’âme de l’équipe nationale en 2002. Capitaine emblématique des « Lions », Cissé a marqué Sénégal-France. Privé du brassard, suite au départ de son mentor Bruno Metsu, l’ancien Parisien qui a été l’un des tout premiers « Lions » à débarquer en Angleterre à Birmingham, n’a pas, non plus, connu une réussite en Premier League. Ecarté de la sélection depuis la Can 2004 en Tunisie, Aliou Cissé est, par la suite, retourné en France, où il est resté à Sedan, de 2006 à 2008, avant un passage à Nîmes où il va ranger, définitivement, les crampons. Devenu coach adjoint de Louhans Cuiseaux, il est aujourd’hui l’entraîneur de l’équipe nationale olympique du Sénégal.

Lamine Diatta : Compère de Pape Malick Diop dans l’axe central des Lions, il a muselé David Trezeguet, lors de la victoire historique des « Lions » devant les « Bleus ». Après la coupe du monde, l’ancien Lyonnais a alterné le bon et le moins bon, en équipe nationale. Promu capitaine en 2006, lors de la Can Egyptienne, Diatta est, par la suite, soumis à une rude concurrence, avec la venue de nouveaux défenseurs dans la tanière. Après des passages en Turquie et Ecosse, Diatta, qui n’a plus rejoué dans la tanière, depuis la Can 2008, évoluait à Al Ahli au Qatar, avant de signer à l’Etoile du Sahel, en Tunisie, qu’il a finalement quitté pour Doncaster.

Pape Malick Diop : Capitaine des Lions lors de Sénégal-Danmark 1-1, en l’absence d’Aliou Cissé blessé, il a tenu la baraque lors du mondial, en compagnie de Lamine Diatta. Pilier de la sélection, après la coupe du monde, malgré le poids de l’âge, l’ancien joueur de la Jeanne d’Arc a résisté, jusqu’à l’arrivée des jeunes loups comme Pape M. Diakhaté, qui l’ont poussé à la sortie. Sociétaire de Metz jusqu’en avril 2008, il est, par la suite, parti au Qatar, avant de faire des essais avec le club de D2 allemande Oberhausen, pour finalement arrêter.

Makhtar Ndiaye : Coéquipier de Diouf à Rennes où il était le dépositaire du jeu des « Bretons », Makhtar Ndiaye a également été de la fabuleuse épopée de 2002. Barré dans l’entrejeu par Fadiga, cet excellent meneur de jeu a complètement disparu de la tanière, après le mondial. Passé au club suisse de Yverdon Sports Fc, en 2005-2006, Makhtar Ndiaye est, par la suite, allé au Glasgow Rangers où il a évolué jusqu’en 2007. Aux dernières nouvelles, l’ex-joueur de la Linguère de St-Louis était au Qatar, avant de faire un dernier essai à Dundee United.

Sylvain Ndiaye: Il a sombré dans l’anonymat le plus absolu. Remplaçant lors du mondial, le “Tigana Sénégalais” était barré par Pape Bouba Diop, Amdy Faye, Salif Diao. L’ex-Marseillais qui n’a pas connu une très grande réussite, en équipe nationale, n’a jamais pu se fondre dans la tanière, qui ne l’a plus revu depuis la Can 2004. Après un passage à Levante où il a effectué deux saisons, celui qui était considéré, alors, comme l’un des meilleurs milieux de terrain de la ligue 1, lorsqu’il était à Lille, sous Vahid Halilodzic, a, par la suite, porté les couleurs de Reims, en deuxième division française.

Pape Bouba Diop: Il a marqué Sénégal France, pour avoir été l’unique buteur de ce match. Botte secrète de Bruno Metsu, Big Diop a survolé le mondial. La récompense ne pouvait attendre encore longtemps avec un transfert en Angleterre à Fulham, où il est vite comparé à Patrick Vieira. En proie à des blessures qui ont brisé son élan, Bouba, entre temps, passé à Fulham, est resté un joueur cadre dans la tanière, jusqu’à la Can 2008, où il a été balayé par la déroute de Tamalé.
Joueur de West Ham, après avoir quitté l’Aek Athènes avec lequel, il a gagné la coupe de Grèce, il a été libéré par le club anglais.

Salif Diao: Pion essentiel de Metsu dans la ligne médiane, Salif a été époustouflant lors de Sénégal-France. Sa prestation exceptionnelle lors du mondial, lui a ouvert les portes de l’Angleterre et de Liverpool, en compagnie de Diouf. Mais, l’ex-sedannais, qui n’a jamais pu faire son trou chez les « reds », continuera son chemin de croix en Premier League, où il est embêté par des blessures à répétition. Ce qui l’éloignera également de la tanière, avant son ultime come-back lors du match contre la Gambie (en même temps que Fadiga) qui sonnera l’heure de sa retraite dans la tanière. Diao est à Stoke City, il y est chargé du recrutement en Afrique.

Amdy Faye: Remplaçant de luxe au mondial, il a été époustouflant lors de Sénégal Suède 2-1. Révélé au grand public par ce huitième de finale, il quittera Auxerre et la France pour l’Angleterre où, jusqu’à ce jour, il a fait pas moins de quatre clubs différents. Après avoir annoncé sa retraite en sélection, au lendemain de la Can 2006 au Caire, l’ex-coéquipier de Fadiga a eu des démêlés avec la justice écossaise, lorsqu’il était à Glasgow. Par la suite, l’ex-milieu de terrain de Charlton retrouve l’élite anglaise avec Stoke City qu’il a quitté, pour atterrir à Leeds United, duquel, il va se séparer.

Khalilou Fadiga : Thuram a souffert, devant lui, lors de Sénégal France, Fadiga a été l’un des « héros » sénégalais, lors du Mondial. Par la suite, il découvre ses problèmes cardiaques, lors de son transfert à l’Inter. Après, le gaucher magique, qui était revenu en sélection en 2005, après une longue absence lors du match Sénégal-Libéria, pour les éliminatoires de la Can 2006, sera encore victime de bobos, jusqu’à son récent come back, en Octobre 2008, lors du fameux Sénégal-Gambie. Le match de trop pour Khali qui se verra définitivement renvoyé à la retraite par l’élimination des Lions à la can 2010. Après un passage au Qatar, il a assuré sa reconversion en tant qu’agent de joueurs.

Pape Sarr : Joueur très influent du dispositif de Metsu, Pape Sarr est barré au mondial par le « monstrueux » Pape Bouba Diop. L’ancien lensois a été rappelé en sélection par Guy Stéphan, avant de disparaitre de la circulation. Après Lens, cap sur l’Espagne, à Alavés. Revenu en France en L2, à Istres, en 2005/2006, il quitte le club au bout de 12 matches. Arrivé à Brest, en L2, Sarr s'engage en National avec le club de Paris FC, jusqu’en 2009, avant d’évoluer au FC Valence en amateur. Aux dernières nouvelles, Pape Sarr avait passé son diplôme d’entraîneur.

Amara Traoré : C’était le grand frère du groupe. Ses larmes, après le match contre les Bleus, sont restées dans les mémoires. Depuis, l’ancien Gueugnonnais s’est retiré, pour ensuite revenir quatre ans plus tard, comme adjoint de Laye Sarr, sur le banc des Lions lors de la Can 2006. Champion du Sénégal, avec la Linguère en 2009, comme coach, «Mamar» sera, par la suite, patron des « Lions » qu’il qualifie avec brio à la Can 2012, avant de se faire virer, après l’élimination au premier tour.

Moussa Ndiaye: On se souviendra de lui comme le joueur qui a su neutraliser Lizarazu, contre la France. Mais, Moussa Ndiaye a, par la suite, connu un mondial mi-figue mi-raisin. Tout comme son parcours avec les Lions, du reste. L’ancien joueur d’Istres n’a pu faire face à la concurrence imposée par ses jeunes compatriotes, comme Frédéric Mendy ou encore Ousmane Ndoye. Après avoir quitté Auxerre, son dernier club en Héxagone, il est parti au Qatar à Umm Sallal, avant de revenir au bercail au Jaraaf, puis à l’As Douanes.

Pape Thiaw: Lancé dans le grand bain par Bruno Metsu, Pape Thiaw n’a pu récolter les fruits du Mondial 2002. Grand artisan de la victoire des “Lions” contre la Suède, en huitième de finale, l’ex-joueur du Fc Metz qui a, par la suite, passé quatre saisons à Alavés, avant d’atterrir à Créteil, en national, a plutôt brillé dans les …faits divers. L’ancien stéphanois a été condamné à un an d’emprisonnement ferme en mai 2008, pour avoir battu sa femme. Après son passage à Murcia (D2 Espagne), il est rentré au bercail et évolue à Niary Tally

El Hadj Diouf : Au sommet de son art, lors du mondial asiatique qu’il avait ébloui de sa classe, après avoir survolé la Can Malienne de son génie, Dioufy a récolté les fruits de cette éclosion avec un transfert doré à Liverpool. Le “bad boy” qui a, par la suite, évolué à Bolton et à Sunderland, n’a été que l’ombre de lui même au sein de la tanière où il brillait plutôt par ses frasques et écarts de conduite. Rescapé de la génération 2002, jusqu’aux dernières éliminatoires de la Can et du mondial 2010 qui a finalement écarté les Lions de toutes compétitions internationales jusqu’en 2011, El Hadj est écarté de la sélection par une génération de jeunes loups aux dents longues, comme Moussa Sow, Papiss Cissé, Demba Ba.

Henri Camara: Il n’a disputé la moindre minute, lors de France-Sénégal mais, le lapin flingueur allait, par la suite, être le héros de tout un peuple en qualifiant, grâce à son doublé contre Suède, le Sénégal, en quart de finale du mondial. Henri a, par la suite, profité du Mondial pour quitter la France et atterrir en Angleterre mais, ne parviendra jamais à faire l’unanimité autour de sa personne. Actuel joueur le plus capé en équipe nationale, Boy Karack qui a cinq can à son actif depuis 2000, est poussé à la sortie, après la débâcle des Lions aux éliminatoires de la Can 2010.
Henri évolue actuellement, en Grèce, depuis deux ans, et porte les couleurs de Panaitolikos, le 13e club de sa carrière.

Souleymane Camara : Il avait pris part, en tant que remplaçant au deuxième match de poule des « Lions » Sénégal-Danmark 1-1 (où il avait même failli inscrire un but). Petit Jules qui ne sera plus convoqué dans la tanière, depuis la Can 2006 au Caire, a été, par la suite, rappelé par Amara Traoré et a pris part à la Can 2012. Dernier rescapé de la génération 2002, encore en activité, il vient d’être sacré champion de France, avec Montpellier.

Amadou Lamine Mbaye

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