Les populations de Boulal Dahra (à ne pas confondre avec la commune de Boulal), sont très remontées contre les autorités politiques du département de Linguère. Elles l’ont fait savoir à l’occasion d’un sit-in tenu dans leur quartier pour dénoncer le manque d’eau, d’électricité et d’infrastructures sanitaires.

Munis de bassines vides et de lampes tempêtes, hommes, femmes et enfants ont montré leur trop-plein de frustrations contre les responsables qui, selon eux, ne leur rendent visite qu’à l’approche de joutes électorales.

Selon Laba Ka, porte-parole des populations, « le quartier Boulal Dahra vit, depuis une décennie, dans l’obscurité et un manque du liquide précieux. Pour s’approvisionner en eau, les femmes, à bord de charrettes, parcourent plus de quatre kilomètres, quotidiennement »

Il renchérit : «nous nous déplaçons jusqu’à Thiamène Pass ou Ndiama, pour avoir une bouteille d’eau à 5O F Cfa, c’est inadmissible. »

Pour vaincre leur signe indien, les habitants de Boulal interpellent les autorités politiques de la Commune de Dahra pour l’implantation d’une borne fontaine qui amoindrit leur chagrin.

Boulal Dahra risque de tourner le dos à l’Apr

A quelques mois des élections législatives, les populations se disent décidées à tourner le dos au parti au pouvoir, au motif que plusieurs responsables « n’ont pas respecté leur engagement.

Répercussion sur les résultats scolaires

Le manque d’eau et d’électricité a causé des effets néfastes sur l’éducation de leurs enfants. Qui non seulement peinent à rallier les établissements scolaires distants de plusieurs kilomètres, mais n’arrivent même pas à prendre leur bain, avant de se rendre à l’école.

Vivant à l’ère des  bougies, l’obscurité installe l’insécurité avec le vol de bétail. Alors, debout comme un seul homme, les populations de Boulal Dahra promettent d’organiser une marche, dans les prochains jours, pour dénoncer ce qu’elles qualifient de stigmatisation.

ACTUSEN

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