Ouvrez les villes africaines pour en faire de véritables moteurs de croissance et de développement. C’est l’appel de la Banque Mondiale contenu dans un rapport présenté sur le rôle économique des cités du continent.

La Banque Mondiale invite les Etats africains à ouvrir les villes au Monde. Ce sont les conclusions d’un rapport sur l’impact économique des villes quant à l’amélioration des conditions de vie de ses habitants surtout en Afrique dans un contexte d’urbanisation galopante. En effet, le taux d’urbanisation en Afrique est très élevé et très rapide. D’ici 2050, il y aura plus d’un milliard d’urbains africains concentrés dans les grandes agglomérations.

Pour harmoniser le développement de ces villes et la croissance économique, il faut mettre en place des politiques d’urbanisation adaptées qui permettent aux habitants d’être productifs et à la ville d’être assez dynamique pour générer de la richesse. « Les villes africaines doivent se spécialiser dans la production manufacturière et dans d’autres biens et services exportables sur les marchés régionaux et internationaux. Pour attirer les investissements internationaux, les villes africaines doivent se départir de cette image de surpeuplement, de déconnexion et de ville chère qui suscitent un faible rendement en termes d’investissements pour devenir des villes modernes où l’économie urbaine n’est pas cantonnée aux biens et services non échangeables », a fait savoir Somik Lall, le présentateur du rapport. Il n’a pas manqué de relever que les habitants des villes africaines perdent une importante partie de leurs revenus en frais de transport.
Il faut donc dans la planification des Etats africains, penser les villes sur plusieurs décennies. Cela évitera de congestionner les routes et de disposer au moment opportun d’espaces dédiés aux moyens de communication. « Dans des villes comme Londres ou Hong Kong, la ville a été pensée pour rapprocher les habitants de leurs lieux de travail. Après 30 minutes de transport, le londonien à déjà accès à 2 millions de possibilités de travail. Cela n’est pas le cas pour les villes africains congestionnées où il faut des heures pour arriver à son bureau», détaille le représentant de la Banque mondiale.
Des interpellations auxquelles les représentants du gouvernement du Sénégal a cette présentation n’ont pas manqué de répondre. C’est d’abord le ministre du Renouveau urbain, Diéne Farba Sarr qui a affirmé que le Sénégal a, depuis l’accession du président Macky Sall, mis en branle un programme de pôles urbains répondant aux exigences comprises dans ce rapport. « Avec les projets de transport et de rationalisation de l’espace urbain, le programme des pôles urbains va régler les incohérences historiques entre les zones d’habitation et les zones de travail. Les quartiers spontanées, le déficit d’infrastructures de base et l’étalement des habitations n’arrangent pas la condition de la ville africaine», a-t-il souligné.

Lui emboutant le pas, son collègue ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr s’est félicité des belles perspectives qu’offrent ce document et la mise en œuvre de la seconde phase de l’Acte 3 de la décentralisation qui va permettre aux collectivités locales de résoudre certaines dysfonctionnements.

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