La situation est sérieuse, très sérieuse, d’ailleurs, obligeant même le successeur de Me Wade de monter au créneau pour montrer à la face du monde, la gabegie et le clientélisme de son prédécesseur dans la gestion des derniers publics. De sources sûres, cette sortie du chef de l’Etat n’est pas fortuite. Il aurait été contraint, par les bailleurs et partenaires traditionnels du Sénégal, qui y assignent leur secours, pour que Macky Sall puisse bien dérouler son premier quinquennat, orienté, en partie, sur la satisfaction de la demande sociale.

La rencontre allait uniquement se limiter entre les agences de l’Ige et la presse nationale et internationale mais, des sources bien au parfum de ce qui l’a motivée, précisent que le chef de l’Etat a été contraint par les bailleurs et partenaires traditionnels du Sénégal de monter au créneau pour faire l’état des lieux, afin d’édifier, lui-même, l’opinion nationale et internationale. Pour ce faire, selon toujours nos sources, la Commission de rationalisation de l'Etat a mis à contribution l'ensemble des Inspecteurs généraux d'Etat, sous la direction de leur chef, Mme Nafi Ngom Ndour. Ce qui a permis au chef de l’Etat de mettre à nu la gabegie et le clientélisme du défunt régime, en matière de gestion des deniers publics. Car, à l’en croire, les 58 agences, directions, missions et délégations supprimées étaient aussi inutiles, les unes que les autres, parce qu’elles ont fait l’objet de doublon ou simplement créées pour caser une clientèle, rendant l’Administration très lourde et moins efficace. Toujours dans la mise en place d’une administration simple moins lourde et efficace, le Président Macky Sall a fait savoir qu'il mettra en vente la «Pointe de Sangomar», par souci d'économie et de rationalité, comme cela a été le cas pour les structures éliminées. Il juge qu’un seul appareil suffit pour les déplacements du chef de l’Etat, sur l’étranger, une seule ou deux fois, tous les deux mois. Le bénéfice attendu de l’opération, dit-il, sera retourné aux populations. Il est d’avis que l’Etat du Sénégal ne peut plus dépenser 5 milliards de francs CFA, pour l’entretien d’un avion qui ne sert qu’à une seule personne. Concernant cette vente, un expert de l’aéronautique avait, dans nos colonnes, précisé que si l’Etat ne le révise pas, il n’aura pas d’acquéreur. Car, avec les deux moteurs extérieurs, changés, pour cause de réfection par Wade, l’avion est gourmand en kérosène, consommant plus que le Boeing 27 aux deux moteurs et qui prend plus de bagages dans sa soute. Ce qui compliquera sa mise en vente. Cloué au sol depuis un certain temps, la date du 15 avril dernier avait été retenue, par les Serbes qui le pilotent, pour une révision générale, à Perpignan, en France.

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