Niché au fond du parc forestier et zoologique de Hann, le «Bois Sacré» est un véritable patrimoine culturel méconnu par bon nombre de Sénégalais. Faisant partie des rares musées à ciel ouvert en Afrique, il présente un décor original et magnifique avec des instruments traditionnels de musique africaine et d’objets d’art symbolisant la culture des sociétés africaines.
D’après le conservateur du site, Ibrahima Sagna, le «Bois Sacré » a été créé en 2010, lors du Festival mondial des arts nègres. « J’étais juste venu pour exposer et retourner une fois le festival terminé. Mais c’est par la suite que les autorités du parc m’ont proposé de travailler ensemble. J’ai alors crée ce site qui est un musée à ciel ouvert, pour qu’on puisse recevoir des visiteurs. Des élèves et des étudiants viennent souvent ici pour se ressourcer sur l’art et la culture africaine », a confié l’homme d’une quarantaine d’année, simple dans son habillement mais, plein d’expériences dans son domaine d’activité.
Ibrahima Sagna est en outre, un artiste-musicien, collectionneur d’instruments traditionnels de musique africaine et d’objets d’art. Il évolue dans ce domaine depuis 1992. Pour avoir exercé dans plusieurs endroits et participé à beaucoup de festivals notamment la Biennale des arts africains contemporains, le Dak’art, le gardien du « Bois sacré » dit vouloir partager ses connaissances et son expérience avec les Sénégalais. « On essaie de promouvoir la culture et l’art africain car c’est quelque chose de sacré pour un pays. Et comme disait le président Senghor, la culture est le début et la fin de tout développement ».
Pour finir, Ibrahima Sagna a lancé ce message : « J’appelle la population sénégalaise, surtout la jeunesse, à venir visiter le parc zoologique et forestier de Hann où il y a cet espace culturel appelé le « Bois Sacré » et où tout un chacun se retrouve, quelle que soit l’ethnie à laquelle il appartient. Il est important pour la personne de connaître ses origines et le Bois Sacré est là pour ça.»
Avec Senenews