Le docteur Ibrahima Niang, point focal chargé de l’élaboration d’un code pastoral, a souligné mardi à Louga (nord) la nécessité d’agir à un niveau institutionnel, afin de créer les conditions permettant aux éleveurs de ''se reconnaître dans la gestion'' du ranch de Dolly.
‘’Il va falloir agir au niveau institutionnel concernant le statut du ranch de Dolly pour que les éleveurs se reconnaissent dans sa gestion’’, a-t-il déclaré à des journalistes, à l’issue d’un atelier consacré à l’élaboration d’un Code pastoral.
Plusieurs participants à la réunion organisée au siège du conseil régional de Louga ont insisté sur la nécessité d’un changement d’approche dans le statut et la gestion du ranch de Dolly situé dans la zone sylvo–pastorale, dans le département de Linguère (nord–est du Sénégal). Ce ranch couvre une zone de 87.000 ha et peut abriter 15.000 têtes de bétail.
Le ranch a fait l’objet de plusieurs convoitises qui ont poussé le ministre de l’Elevage, Aminata Mbengue Ndiaye à trancher. ‘’ Je réaffirme que le ranch reste et demeure exclusivement réservé à l'élevage’’, a-t-elle récemment déclaré, au cours d’un débat à l’Assemblée nationale.
‘’Le gouvernement n'a aucun projet pour changer la vocation pastorale du ranch et son statut de zone de repli pour le bétail en période de déficit fourragère’’, avait-elle insisté.
‘’Nous avons constaté beaucoup de conflits autour de l’utilisation de l’espace pastoral et agricole entre pasteurs et agriculteurs, et d’autres conflits portant sur le partage ou la gestion de l’eau, malgré l’existence de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP)’’, a fait remarquer le docteur Niang.
‘’A ces problèmes, s’ajoutent les effets des changements climatiques sur l’espace agraire. Cela a poussé le ministère de l’Elevage à lancer un processus d’élaboration d’un code pastoral à côté de la LOASP’’, a-t-il fait valoir.
L’atelier auquel les acteurs des régions de Louga, de Saint-Louis et de Matam ont été conviés rentre dans le cadre de ce processus d’élaboration entamé avec le choix d’un cabinet de consultance et les concertations avec les acteurs à la base.
‘’La rencontre visait notamment à recueillir de façon concertée, participative et inclusive par tous les partenaires et les acteurs sur la proposition et la formulation des attentes pour un développement pertinent, cohérent et spécifique de la zone en vue de sa prise en compte dans le document d’avant projet du Code pastoral’’, lit-on dans un document dossier de presse.