Vainqueur surprise de l’élection présidentielle gambienne du 1er décembre, Adama Barrow l’a emporté sur Yahya Jammeh avec une avance plus réduite et un taux de participation inférieur a ce qui avait été annoncé, a-t-on appris mardi.
Le score est moins large que prévu mais « toutes les parties concernées ont accepté les nouveaux résultats », a annoncée mardi la Commission électorale gambienne, validant l’élection historique d’Adama Barrow à la tête du pays. Ce nouveau décompte est dû à une erreur survenue lors de la centralisation des voix. L’écart d’origine qui était de plus de 50 000 voix a été réduit à 19 000, pour une participation estimée à 59%.
Sur 525 963 suffrages exprimés lors de ce scrutin à un tour, Barrow en a obtenu 227 708 (43,2 %), Jammeh, 208 487 (39,6 %) et le troisième candidat, Mama Kandeh, 89 768 (17 %).
Dix jours pour contester le résultat
L’élection d’Adama Barrow au lendemain du scrutin du jeudi 1er décembre a mis fin à 22 ans de régime autocratique du fantasque Yahya Jammeh, au pouvoir depuis son coup d’État en juillet 1994. Jammeh, que l’on pensait en route pour un cinquième mandat dans un pays où l’opposition avait été soigneusement muselée, a surpris en reconnaissant sa défaite dans une déclaration télévisée le 2 décembre au soir.
Les partis ont jusqu’au 12 décembre, soit dix jours après l’annonce des premiers résultats officiels, pour contester éventuellement l’annonce de l’IEC. Le nouveau président doit, en principe, prendre ses fonctions d’ici fin janvier.
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