Tel un rêve qu’on aurait du mal à croire, la chute de l’homme fort de Kanilaye par les urnes est venue réveiller dans un sommeil trop profond bien des septiques.

L’issue de cette odyssée électorale, pourtant, montrait ses prémices, dès les premières heures de la matinée, lorsque la GRTS ( Gambian Radio and Television Society ) commençait à montrer les premières tendances de la défaite de Jammeh dans le district de Banjul, et la mobilisation sans précédent des populations devant les bureaux de vote.

Après 22 ans de pouvoir sans partage au profit d’un coup d’État sur le président Dawda Diawara, Yaya vient de surprendre bien des analystes et observateurs politiques, personne ne croyait à une issue aussi défavorable au président, sans tentative de confiscation du pouvoir, sans violences, encore moins de bain de sang

Maintenant, c’est sur l’avenir de la Gambie que doit se concentrer illico presto le nouveau élu Adama Barrow, un Etat gouverné depuis deux décennies sous une joute militaire sans démocratie, une Nation isolée diplomatiquement du reste du Monde, une société polarisée en ethnies, des pans entiers d’une économie mis sous tutelle familiale, et une presse bâillonnée.

Avec ce vent matinal du changement qui a soufflé les côtes de Barra, Serekunda et alentours , une seule et unique question revient dans tous les esprits, le sort qui sera réservé à Yaya Jammeh, connaissant les nombreuses crimes dont on l’accuse.

Comme une prémonition malheureuse, Jammeh avait annoncé les semaines passées la sortie de son pays de la CPI (Cour Pénal International ) pourtant dirigée par une de ses compatriotes Fatou Bensouda.

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