C’est un péril scolaire qui se dessine à pas de géant dans certaines parties du Sénégal. Où le concept « ouby tay jangu tay » (démarrer les cours, dès l’ouverture des classes) n’est en réalité qu’utopie. Ce, presque 40 jours après le démarrage de l’année scolaire. A cet effet, Sourceainfo.com vous entretient, dans le cadre d’une série de comptes-rendus liés à ce concept, de la dure réalité qui sévit dans le département de Mbour. Précisément, au Collège moyen d’enseignement (Cem) de Kiniabour.

Dans cet Etablissement niché sur la route de Popenguine, les cours peinent toujours à démarrer. La preuve, sur huit classes pédagogiques, les six ne disposent d’aucune infrastructure. Même pas une piètre table-banc ! En un mot comme en mille, seules deux salles de classes tentent, autant que faire se peut, de tenir la dragée haute.

Et comme si cela ne suffisait pas, les deux salles de classes construites par le Conseil départemental de Mbour et qui devaient être utilisées, ne servent qu’à meubler le décor. Car le Ministère de l’Education nationale est incapable de les équiper.

Du coup, seuls les élèves en classe de 3ème suivent les enseignements dispensés. Encore que, pour eux, trouver une place où s’asseoir équivaut à la croix à la bannière. Les potaches se mettent à quatre. Dans ce contexte surréaliste, même les chaises des bureaux des professeurs sont mis à contribution, pour parer au manque de tables-bancs.

Piment sur le gâteau : le Collège d’enseignement moyen de Kiniabour ne dispose d’un Surveillant que ce lundi. C’est dire que c’est le Principal du Cem, qui s’acquittait de toutes les taches.

Les Professeurs chargés de dispenser des cours aux élèves de 6ème, 5ème et 4ème sont, aujourd’hui plus qu’hier, de plain-pied dans les vacances scolaires. Et pourraient rester jusqu’en janvier à ronger leurs freins dans leurs logements respectifs.

Gaston Mansaly (Sourceainfo.com)

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