Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Cheikh Bamba Dièye, a indiqué mercredi à Sendou que le nouveau gouvernement n’avait pas encore décidé du sort des communes de ville et communautés rurales nées du dernier découpage administratif opéré par l’ancien régime.

‘’L’Etat n’a pas encore pris de décision par rapport aux collectivités nées de la dernière réforme administrative initiée par le défunt pouvoir libéral’’, a-t-il dit lors d’une visite dans à Sendou, une nouvelle commune du département de Rufisque, née de cette réforme administrative.

M. Dièye qui visite les différentes collectivités locales concernées par le découpage de 2011, dans le département de Rufisque, a précisé ‘’que son ministère a initié ces tournées pour écouter les populations et privilégier très tôt un dialogue basé avant tout sur la réalité’’.

‘’Une injustice a été commise dans ces découpages initiés par le pouvoir libéral. Ce sont des élus locaux élus démocratiquement à l’occasion d’élection d’élections locales (du 22 mars 2009) qui ont été démis de force pour être remplacés par des délégations spéciales et il faut qu’on tienne aussi compte de ça’’, a-t-il rappelé.

‘’J’ai écouté vos principales doléances et je suis conscient des difficultés auxquelles vous faites face et des avantages issus de l’érection en commune de votre village, il se peut que la commune de Sendou soit maintenue et l’obtention d’une commune doit se faire dans les règles de l’art ’’, a dit le ministre des Collectivités locales.

M. Dièye a par ailleurs précisé que la décision qui sera prise à Sendou ou ailleurs tiendra compte des intérêts de tout le monde. ‘’Toutes les populations concernées par les découpages ne les réfutent pas et c’est le cas dans la commune de Sangalkam, mais elles sont le plus souvent contre la manière dont le découpage a été opéré.’’

Avant l’intervention du nouveau ministre, les populations dans leurs différentes couches ont été unanimes à saluer le découpage qui a fait de Sendou une commune, détachée de celle de la ville de Bargny.

‘’Notre souhait est que la commune soit maintenue parce qu’elle nous procure des avantages indéniables depuis qu’elle est effective. Désormais, on se soigne plus facilement et on ne fait plus de déplacement pour aller chercher des papiers administratifs à Bargny’’, a confié Madjiguène Niang, présidente de l’Association des femmes transformatrices de poissons de Sendou.

‘’Nous vous invitons, monsieur le ministre, à nous aider à maintenir les acquis obtenus grâce à l’érection de notre localité en commune’’, a lancé pour sa part, Pape Lô, responsable de l’Association des jeunes. Les positions des responsables des femmes et des jeunes sont aussi partagées par le chef de village Souleymane Ndoye.

‘’Avant l’avènement de la commune, a dit M. Ndoye, nos femmes pendant l’hivernage accouchaient dans des pirogues et cela était principalement du au mauvais état des routes de notre collectivité. Grâce à la communalisation, nous avons reçu 50 millions de FCFA du Programme national de développement local. Cet argent nous a permis de construire une école et une maternité.’’

M. Ndoye a en outre exigé du ministre le transfert des états fonciers de la commune qui, a-t-il signalé, se trouvent à Bargny. ‘’Sans ce transfert, il nous est impossible de travailler correctement et nous voulons comme nous sommes maintenant une commune indépendante qu’on nous les transfère ici chez nous.’

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here