Le régime dit de «l’espoir» continue à trahir le peuple et à dérouler des actes aux antipodes de toute démocratie éclairée.
A l’évidence, nous assistons à une gestion nébuleuse et clanique des affaires de la cité, ce qui traduit à bien des égards un répugnant amateurisme d’État.
A la gestion rigoureuse des affaires de notre cité, s’est même substituée une spirale de scandales, prenant tantôt la forme d’une prévarication ostentatoire, tantôt d’un coup de « maître » qui n’envie en rien les heures de gloire du despotisme modéré.
Parallèlement à la légalité, même un minimum de courtoisie « républicaine », aurait permis de mettre l’épanouissement du peuple sur le piédestal d’un sacrifice commun, pour lequel chacun donnera ses plus nobles lettres d’engagement en phase avec Victor Frankl pour qui « le succès, comme le bonheur ne se manifeste que comme un effet secondaire du dévouement à une cause plus grande que soi ».
Dans les faits, aucun principe républicain, aucune valeur démocratique, aucune aspiration populaire ne peut sous-tendre la radiation de Sonko, le musèlement de l’assemblée nationale qui n’est autre qu’une chambre d’enregistrement, l’harcèlement constant et étouffant subi par l’opposition, etc. Celui qui fut plébiscité au soir du 25 mars 2012 et qui, dans une véhémente élucubration promit de réduire l’opposition à « son expression la plus simple », a mis en marche sa honteuse machine dévastatrice.
Et maintenant que le peuple demande de la transparence dans la gestion des ressources naturelles afin d’en tirer un rendement optimal qui se ressentira dans le panier de la ménagère, une certaine classe qui avait fini de s’accaparer ces richesses s’affole car sentant ses intérêts menacés. Pour couper court et cristalliser les attentions, le valet du roi, entouré de sa cour, brandit le glaive de la justice, celle là même dont le gémissement laisse encore entendre un ultime cri pour traduire son désir de s’affranchir. Un amateurisme d’État qui ne dit pas son nom !
Mais c’est oublié le peuple que de vouloir ensevelir ses aspirations et le ligoter dans une crainte démentielle.
Pour que nul ne l’ignore, notre courage ne se teste pas. Nous nous réclamons de la nouvelle génération qui met le peuple au centre de toute action. Et quels que soient les sacrifices requis, nous resterons debout pour la défense des valeurs qui nous unissent et qui ont longtemps fait de notre pays une vitrine de la démocratie. Ces mêmes valeurs qui avec l’adhésion de tout un peuple mettront notre pays aux cimes de la prospérité. Ces valeurs de « Jom » « Fit » « Fayda », combinées à un peuple ayant un seul but et une seule foi, nous feront triompher de l’adversité.
Et il est nécessaire de rappeler comme le fit Kennedy, que dans la longue histoire du monde, quelques générations seulement ont eut pour rôle de défendre la liberté et les intérêts supérieurs de leur nation au milieu des dangers les plus redoutables. Nous ne fuirons pas cette responsabilité, nous l’avons acceptée même. Aucun de nous n’échangerait sa place avec un autre ou aucune autre génération de l’histoire. L’énergie, la foi, le dévouement que nous manifestons éclaireront notre patrie et ceux qui la servent. Et la flamme de ce feu brillera sur l’Afrique toute entière.
Souleymane Soumaré
Rewmi Dakar Souleymane Soumaré