Le gestionnaire du Nom de domaine .SN et directeur du NIC-Sénégal, Alex Corenthin, a annoncé, hier, que les noms de domaine délivrés par cette structure sont désormais totalement sécurisés grâce à la mise en œuvre du protocole DNSSEC, qui permet de limiter certains risques d’attaques informatiques. Le Sénégal devient ainsi le troisième pays africain à mettre en œuvre, en 2016, ce protocole.
Face à la presse, hier, en marge d’un atelier organisé conjointement par l’Association africaine des noms de domaines (AfTLD) et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, avec le soutien de l’OIF, Alex Corenthin, gestionnaire du Nom de domaine .SN, a informé que le Sénégal vient de devenir le troisième pays africain à mettre en œuvre, en 2016, le protocole DNSSEC, après le Maroc et le Madagascar. La mise en œuvre de ce protocole permet ainsi à NIC-Sénégal, gestionnaire historique du .Sn, de délivrer désormais des noms de domaine totalement sécurisés.
Le DNSSEC (Domain Name System Security Extensions en anglais ou Sécurité de confiance numérique en français) permet de limiter certains risques « d’attaques informatiques comme l’empoisonnement de cache ». Actuellement, a expliqué M. Corenthin, par ailleurs président de l’Association africaine des noms de domaine, près d’une quinzaine de pays africains ont finalisé la mise en œuvre du protocole DNSSEC. Lequel, a-t-il indiqué, participe à la sécurisation avec une garantie de traçabilité. L’objectif est d’être sur le bon serveur, à travers une délégation des signatures ainsi qu’une mise en place d’une chaine de confiance depuis la racine du DNS (« Domain name system ») jusqu’aux noms de domaine de premier niveau national (le .Sn).
5.324 noms de domaine actifs
« Son implémentation par le NIC-Sénégal assure désormais à l’utilisateur final qui se connecte sur un site en .Sn que le site Web ou le service en question correspond effectivement à un nom de domaine régulièrement enregistré. Tous les problèmes de sécurité de l’Internet ne sont pas résolus pour autant, mais le protocole DNSSEC en protège une partie cruciale, à savoir la consultation des annuaires », lit-on dans un document remis à la presse. Il ajoute que le DNS a été mis au point dans les années 80, dans un environnement où sa capacité à répondre aux besoins de performance et de résilience primait sur sa sécurisation.
Par ailleurs, le directeur du NIC-Sénégal s’est félicité de la décision du président de la République d’interdire aux membres du gouvernement d’utiliser, dans le cadre de leurs communications officielles, les messageries Gmail, Yahoo, Hotmail… A l’en croire, il s’agit d’une façon de faire confiance à ceux qui sont désignés pour la gestion des noms de domaines sous .Sn.
NIC-Sénégal de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est l’office d’enregistrement désigné par l’Etat pour la gestion des noms de domaine sous .Sn au service des domaines de premier niveau correspondant au territoire national sénégalais.En 2016, le Sénégal totalise plus de 5.324 noms de domaine actifs. Il occupe ainsi la 13ème place au niveau africain dans un classement dominé par l’Afrique du Sud (1 millions de noms de domaine), suivi du Gabon, du Mali, de la Centrafrique, de la Guinée équatoriale…
Ibrahima Ba
Source : Le Soleil