Le Parti socialiste travaille diplomatiquement à rassembler ses troupes. Une circulaire a été́ lancée dans les coordinations et, selon Mame Bounama Sall, ils en sont à la collecte des informations.
Toutefois, le responsable du Mouvement national des jeunesses socialistes note que sa structure se prononcera sur le sujet, le moment venu.
La crise au Parti Socialiste est bien réelle. Seulement, ils ne sont pas nombreux, au-delà des « activistes », à se prononcer de manière profonde sur la question. C’est à la limite un jeu de mic-mac qui ne
dit pas son nom. Interrogé en marge d’une rencontre politique entre les jeunes des différents partis politiques, le leader du Mouvement national des jeunesses socialistes se veut catégorique.
«Nous nous refusons de verser, en tant que responsables, dans l’activisme et autre. Nous pensons tenir un langage de vérité́ aux Sénégalais et un langage de vérité́ est celui du Parti socialiste», a expliqué́ Mame Bounama Sall. A propos d’une réconciliation des troupes au niveau des ‘’Verts’’, il dira : «La diplomatie n’aime pas trop de bruit, mais nous travaillons à réunir la famille socialiste de la manière la plus responsable, dans l’intérêt supérieur du parti. Ma parole importe peu, ce qui compte, c’est le mouvement des jeunesses socialistes qui s’est penché sur ce sujet.»
Dans la même lancée, il rappelle qu’au niveau de l’Ecole de leur parti, on leur apprend à être très ambitieux mais, pas prétentieux. «Ce que nous voulons, c’est réussir la mission qui nous est assignée en tant que jeunes et je pense que nous sommes sur la voie. Dans les jours à venir, il est naturellement possible que le
Mouvement national des jeunesses socialistes se retrouve à la Maison du Parti socialiste pour donner son avis sur ce qui se passe actuellement. En ce moment, nous donnerons notre position qui est
celle de l’entité́», renseigne Mame Bounama Sall. «Notre parti, dans ses habitudes de se singulariser de manière démocratique, avait lancé́ une circulaire à l’ensemble des coordinations du pays, leur
invitant à se prononcer sur la situation. Aujourd’hui, nous en sommes à la collecte des résultats et, à terme, nous allons nous réunir pour voir, de manière libre et démocratique, l’orientation du PS qui est soutenu par un corps électoral de plus de 22 000 délègues des 138 coordinations du pays», a-t-il soutenu dans la même dynamique. Sur la place de la jeunesse politique au niveau des instances, «il
s’agit, dit-il, de passer à des statuts des partis politiques. Il faut lutter pour qu’à l’occasion des investitures, de la responsabilisation et de la mise en place d’un Gouvernement, que cette
jeunesse soit représentée et bien». «Il n’est pas admissible qu’on donne 50% aux femmes alors que nous,
jeunesses, nous représentons plus de 65% de la société́ et faiblement représentes. Il nous revient de mener le combat mais en toute solidarité́, au-delà̀ des clivages politiques. Il s’agit de
transcender les barrières des partis politiques et se constituer un parti de la jeunesse sénégalaise. Ainsi, nous pourrons parvenir à bout de nos revendications», conclut, le coordonnateur du Mouvement
des jeunesses socialistes.