Messi encerclé(EQ)
Après avoir perdu 1-0 à Stamford Bridge, sur l’unique frappe cadrée de Chelsea et du pied (gauche) de Didier Drogba, les Catalans doivent renverser la vapeur pour survivre en Ligue des Champions. Et valider leur place en finale.
Aussitôt la Liga perdue, les hommes de Pep Guardiola disposent d'une chance, en or, ce soir, de rebondir et de s'offrir une deuxième finale de Ligue des champions consécutive. Avec, qui sait, une même fin heureuse et l'opportunité d'écrire l'histoire en gagnant deux fois de suite la plus prestigieuse des Coupes d'Europe : exploit jamais réalisé depuis l'AC Milan de Sacchi en 1989 et 1990 dans l'ancienne Coupe des clubs champions. Le défi est de taille, l'adversaire l'est tout autant.
Face aux Blues, qu'ils ont rencontrés à maintes reprises ces dernières années dans des joutes européennes de haute lutte, Puyol et ses partenaires ont toujours éprouvé des difficultés. Les Anglais ont fait tomber le Barça sous l'ère Rijkaard, en 2005, en huitièmes de finale avant de se faire éliminer, l'année suivante, au même tour, par la bande à Ronaldinho. C'est la confrontation de 2009 et la légendaire lucarne d'Andres Iniesta, à dix secondes de la fin du match retour, en demi-finale, qui a contribué à passionner davantage cette affiche.
Fatigués, les Catalans ?
Le match aller fût à sens unique en faveur des Barcelonais et pourtant, sur le plan comptable, les coéquipiers de John Terrry sont en position de force. Injouables l'an passé, les Blaugrana semblent moins fringants cette saison. Xavi reconnaît d'ailleurs «qu'il faut oublier la fatigue» et surtout «changer de dynamique si l'on veut à nouveau aller en finale». Une fatigue que ne ressentiront sûrement pas les hommes de Roberto Di Matteo, pour beaucoup, ménagés contre Arsenal (0-0). A. Cole, Lampard, Mata, Ramires, Drogba, Ivanovic, Meireles, Mikel ont tous suivi le match contre les Gunners depuis les tribunes ou sur le banc. Un luxe que le hasard du calendrier n'a pas offert à Guardiola en plaçant un clasico entre deux matches cruciaux de C1. Mais la carotte est belle avec peut-être une finale de rêve à Munich face au Real Madrid. –
