Qu’est – ce que vous avez dit à Yékini avant le coup d’envoi de l’arbitre ?
Robert Diouf : Comme d’habitude, je lui ai dit : « tout Bassoul te regarde. Va lutter, attaquer, et le battre ». Ce sont les derniers conseils que je lui donne depuis des années.
Pourquoi l’avez-vous dit d’attaquer ?
Chaque combat à une stratégie à adopter, et contre Balla Gaye N°2, il fallait attaquer. Visiblement, Balla Gaye N°2 était lourd.
Et ça n’a pas marché…
Les « sengors » (ceintures et gris-gris) que Balla avait noués autour de son « nguimb » n’étaient pas bien attachés. Et cela a beaucoup contribué à la chute de Yékini. Balla Gaye N°2 avait les mains accrochées au « nguimb » de Yékini, alors que mon poulain avait de la peine à saisir celui de son adversaire.
Quel sera l’impact de la chute de Yékini ?
Le vœu de beaucoup de personnes est exaucé. Beaucoup de gens tapis dans l’ombre ont travaillé pour la chute de Yékini. Ils sont maintenant heureux. Yékini est à la porte de la retraite, il peut remercier le Tout Puissant pour avoir fait un parcours tant exceptionnel. J’avais dit que si un lutteur raccroche son « nguimb » sans enregistrer de défaite, il n’aura pas une longue vie.
Quel est l’avenir de Yékini dans l’arène ?
C’est encore tôt de se prononcer sur la suite de sa carrière. C’est à Yakhia de prendre sa décision. Il a fait un parcours exceptionnel dans la lutte avec frappe.