La question de la dépénalisation des délits de presse « n’est plus un point de cristallisation » qui empêcherait l’adoption du projet de Code de la presse, a indiqué jeudi, le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye.
‘’La dépénalisation ne constitue plus un point de cristallisation, d’autant que les textes contiennent des innovations importantes et très profitables au secteur de la presse, aux acteurs et aux publics’’, a-t-il dit lors de l’ouverture officielle à Saly-Portudal de l’atelier de partage et d’adoption du projet de code de la presse, initiée par la direction de la communication.
Le ministre de la Culture et de la Communication a indiqué que les acteurs concernés ont fait montre d’’’ouverture et de flexibilité ‘’ par rapport à cette question de la dépénalisation des délits de presse.
Mbagnick Ndiaye dit avoir engagé sur instruction du président Macky Sall, un processus de relecture et d’actualisation du projet de Code de la presse en prenant en compte toutes les positions des acteurs et de l’évolution des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Selon lui, cet atelier revêt ‘’une importance capitale’’ dans la vie de la presse sénégalaise, puisqu’il s’agit de discuter et d’adopter les textes devant régir le secteur des médias.
‘’Nous devons le faire de manière la plus consensuelle possible pour que toutes préoccupations des différents segments de cette profession soient pris en compte’’, a indiqué M. Ndiaye.
‘’Pour la première fois, l’ensemble des activités des médias se mèneront sous l’emprise d’un texte unique applicables aux acteurs, aux activités et aux organes de régulation, mais aussi au financement des médias, principalement la presse en ligne’’, a-t-il insisté.
D’après lui, ce projet de code de la presse inclut également le nouveau régime des sanctions des infractions, chaque aspect de ces questions introduisant ‘’des innovations fortes’’, a encore dit
Mbagnick Ndiaye a rappelé que le premier projet de code de la presse s’était heurté à ‘’la résistance unanime’’ de l’opinion publique et, principalement, des parlementaires réfractaires à l’idée d’une dépénalisation voire d’une ‘’déprisonnalisation’’ qui, à son avis, justifiait de revoir ce projet ainsi que les délits de presse.
‘’A cette forte résistance est venue se greffer l’obligation, pour le Sénégal, de se conformer aux engagements internationaux qui découlent de l’accord G1-06 de juin 2006 qui enjoint aux Etats-partis à procéder au basculement de la diffusion analogique à la diffusion numérique communément appelée +Transition numérique terrestre (TNT) +’’, a expliqué le ministre.
Ce changement de paradigmes technologique a, selon lui, entrainé la redéfinition du cadre juridique de la communication audiovisuelle et un réaménagement d’une partie de ce projet de code de la presse, ajoutant qu’il en est de même pour la presse en ligne marqué par un développement technologique fulgurant.
Le ministre dde la Culture et de la Communication dit attendre de cette rencontre (de Saly), ’’un texte consensuel, accepté par la profession et approuvé par les parlementaires et les autres institutions’’.
’’Nous devons absolument aboutir à cela pour soulager le secteur de la presse qui traverse des moments très difficiles, illustrés notamment par la précarité des acteurs, le déficit en matière de formation, la fragilité économique extrême des entreprises de presse’’, a conclu Mbagnick Ndiaye.